Nils et Didier arrivent dans le sud de l’Espagne pour participer à un tournoi de badminton. Arrivés à l’hôtel, ils se rendent compte qu’ils se sont trompés de valise. La femme qui possède le même bagage leur donne rendez-vous pour procéder à l’échange. Bouleversée, elle leur explique avoir de gros problèmes avec la bande de mafieux qui a tué sa sœur. Cinq tueurs dont les prénoms commencent tous par des « J » semblent être à ses trousses.
Voilà pour le synopsis du troisième film de Marjane Satrapi. C’est court mais c’était propice à l’amusement selon la réalisatrice. Elle nous explique qu’elle a envie de filmer des petits films indépendants entre deux plus grosses réalisations. La réalisatrice de Persepolis faisait donc évoluer son histoire jour après jour lors de son road trip espagnol. Elle est accompagnée de deux acteurs qui, comme elle, possèdent plusieurs casquettes : monteur, scénariste, réalisatrice, producteurs, chef-monteur … Le côté petit budget est vraiment apparent. Mais le côté vacances et plaisir cinématographique également.
Les longues scènes de dialogues en voiture le prouvent, Marjane Satrapi se plaît à filmer l’Espagne avec une toute petite équipe. C’est complètement loufoque, à l’image de l’acteur qui apparaît plusieurs fois dans des rôles différents. Parfois elle danse, parfois elle rêve de gens morts, parfois ils pissent mais surtout ils suivent la femme d’une manière aveugle et tuent la bande des « J » sans se demander si elle est digne de confiance.
Parfois nous pouvons nous demander si tout ça était nécessaire, ou si, au contraire, cela est plaisant. Apparemment 4 suites sont lancées, la prochaine se déroulant à Istanbul et le troisième épisode à Hong Kong. Mais certains dialogues font mouches (les Didier, les européens qui se tapent des japonaises, l’ancien réalisateur devenu critique de gauche…) et le plaisir de Marjane Satrapi est souvent contagieux.
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