Le chantier touche à sa fin et nous devrions nous réjouir... Mais la manière dont se sont déroulées les choses me laisse un goût amer et la sensation désagréable de m'être faite avoir.
Petit résumé de la situation.
Notre coordonnateur de travaux devait au départ terminer en août 2012. Il y a eu des retards divers et variés et puis, comme la France est en vacances l'été, ils ont choisis de terminer leurs chantiers en cours avant d'attaquer le notre. Jusque là rien d'inacceptable et que l'on ne puisse comprendre. L'ennui, c'est qu'il a laissé un sous-traitant menuisier peu scrupuleux avancer pendant ce temps sur le chantier... Le résultat : des réparations de parquet ancien scandaleuses, la pose d'un parquet neuf sous les combles qui a tuilé et qu'il a fallu re-déposer, du temps perdu et des situations gênantes pour faire admettre que le travail était à refaire.
Oh, ça, c'est rien, c'est juste votre parquet qui est pourri à la base
Bref, la prestation qu'on nous a vendue au départ, c'est-à-dire le contrôle de l'ensemble des ouvriers intervenants dans la maison ne correspond donc pas avec les faits réels. Sur les autres postes de travaux, en dehors de la plomberie et de l'électricité, la qualité de l'ouvrage est sérieusement contestable : en gros, c'est du vite fait.Déçus, nous avons donc été chercher de note côté un autre menuisier pour lui confier le ponçage et la finition des parquets, qui sont quand même (avec l'escalier) ce qui fait principalement le charme de la maison et que nous souhaitions donc conserver, préserver et mettre en valeur. Je précise également que ces derniers ont été mis à mal par les ouvriers qui se sont succédés depuis le printemps et qui n'ont pas pris les précautions nécessaires pour protéger les boiseries, en dépit de mes nombreuses demandes et râleries (il y a quand même eu une fuite de combustible de groupe électrogène sur le parquet en chêne du rez-de-chaussée et ça n'a choqué personne... Il y a désormais une trace indélébile de leur passage). Ce menuisier que nous avons choisi de notre propre chef, donc, devait intervenir après la livraison définitive du chantier par le coordonnateur de travaux, le ponçage et le traitement des bois à l'huile dure induisant en effet que la voie soit libre pour lui. Or, bien sûr, les précédents n'ont pas terminé, il y a encore des retards dans des livraisons (qui auraient pu être évités si la commande avait été confirmée par la personne qui en était chargée), des arrêts maladie injustes et des choses à reprendre...
Oh, ça, c'est rien, c'est juste une cloison qui explose
Aujourd'hui, le coordonnateur gêne donc le travail du menuisier et risque même de le saboter puisqu'ils doivent revenir la semaine prochaine pour terminer et réparer quelques "imperfections". Oui, parce que j'ai eu le malheur de prononcer le mot tabou à l'oreille du chef-coordonnateur : malfaçon. MALFAÇON. Quand le travail est mal fait quoi. Qu'est-ce que je n'avais pas dit! "Il n'y a jamais de malfaçons Mademoiselle Renard, il n'y a que des imperfections", m'a-t-il rétorqué avec aplomb en me secouant la main comme un commercial qui a bien appris sa leçon. Bref, je me suis emportée devant cette personne, je n'aurais sans doute pas du. C'est même moi qui ai présenté des excuses publiques pour avoir haussé le ton. Simplement haussé le ton et prononcé les mots qu'ils ne voulaient pas entendre. Moi, dont la maison n'a pas été traitée avec respect, je leur ai soi-disant manqué de respect. La pilule a du mal à passer, quand on pense au fait qu'on a choisi ces mêmes personnes parce qu'elles se présentent comme des spécialistes de la rénovation (et quand on connaît le coût final de ce projet).S'il faut retenir une leçon de cette histoire, c'est qu'un chantier c'est toujours beaucoup de stress, qu'il y a des erreurs et que c'est normal, parce que l'erreur est humaine, tout ça... Mais au moment de choisir qui va bosser dans votre maison, ne confiez pas votre bien le plus cher à des commerciaux, pour lesquels le mot patrimoine n'a pas la même définition que vous et qui ne sont mus que par l'appât du gain.