Queen

Publié le 01 novembre 2012 par Dorian29400
 Queen :
  Né de la rencontre entre Brian May et Freddie MercuryQueen reste incontestablement l'un des groupes de rock les plus originaux.
Une légende qui perdure sous l'impulsion d'une personnalité hors norme, celle de Freddie Mercury, un savant mélange de ténor et de rocker.

 En 1968, à Londres,Bryan May (guitariste) et Tim staffell (chanteur et bassiste), qui sont étudiants dans cette ville, décident de monter un nouveau groupe après que 1984, leur première formation, jetta l'éponge. Ils passèrent une annonce dans leur école pour trouver un batteur. C'est alors qu'ils firent la connaissance de Roger Taylor, qui leur semblait être un batteur très professionnel et fut engagé sur le champ. Leur groupe aura pour nom Smile et acquiert une bonne réputation dans le milieu universitaire de Londres et jouera à domicile sur la même scène que des groupes tels Pink Floyd , Free . Leur travail d'écriture est remarquable.  
Dans son école d'art, Tim Staffell rencontre Freddie Bulsara, qui comme lui est fan de musique et particulièrement de Jimi Hendrix.Freddie Bulsara est chanteur du groupe " IBEX " et fréquente assidument les membres de " SMILE " , qu'il considère comme de très bons musiciens et à qui il donne énormément de conseils en matière de prestation scènique (le point faible du groupe). SMILE signa avec une maison de disque (Mercury) et enregistra le 45 tours Earth / Step on me, qui, à la déception générale ne sortira qu'aux Etats-Unis et sera un échec total.     Finalement, Tim Staffell quitte Smile pour un autre groupe, Humpy Bong, et Mercury doit pousser Brian May et Roger Taylor à continuer l’aventure. Au passage, il finit par imposer leur nouveau nom, Queen, qui remplit plusieurs critères chers à Mercury : court et donc facile à retenir, assez pompeux et irrévérencieux à la fois Queen signifiant « reine », mais également « homosexuel » en argot britannique. Le groupe procède à des essais avec plusieurs bassistes au cours de cette période, sans grand succès. Parmi les bassistes méconnus ayant auditionné et joué avec le groupe, on peut noter Mike Grose (jusqu'en août 1970), Barry Mitchell (jusqu'en janvier 1971) ou encore Doug Bogie (jusqu'à l'arrivée de John Deacon en février 1971).     Il leur faudra attendre février 1971 pour rencontrer John Deacon et commencer à répéter pour l’enregistrement de leur premier album. Au début de sa carrière, Queen est un groupe profondément influencé par de nombreuses références issues du rock progressif. Principalement, des compositions de durées assez longues, une orchestration complexe, et des paroles basées sur un monde onirique ou fantastique. Cette tendance est tout particulièrement notable dans leurs deux premiers albums.
En 1973 sort donc chez EMI leur premier album, Queen, qui recevra une excellente critique de la part de Gordon Fletcher du magazine Rolling Stone. Il en dira : « leur premier album est superbe » bien qu’il ait, comme l’a fait remarquer May, été enregistré avec peu de moyens, dans des conditions difficiles et ait demandé deux ans de travail. Pour le Chicago Herald, il s’agit d’« un début au-dessus de la moyenne ». Malgré cela, l’album n’arrive pas à capter l’attention du public, puisque le single Keep Yourself Alive, composé par Brian May, se vend mal. Ce premier opus est fortement teinté de heavy metal et de rock progressif.
En 1974 sort l’album Queen II. On y trouve quelques-unes des rares compositions du groupe faisant la part belle à la guitare acoustique. C’est à partir de ce moment que Queen commence à se constituer un public et à réussir commercialement parlant. Dans cet opus, leur style est plus abouti, ils se lancent dans une musique rock mélangeant solos psychédéliques, envolées baroques et effets flamboyants, jouant avec les chœurs et multipliant les changements de rythmes. Alors qu’ils partent en tournée aux États-Unis avec Mott the Hoople dont ils assurent la première partie, ils commencent à se faire remarquer pour leurs prestations scéniques engageantes et de bonne facture. L’album finira 5e dans le classement des meilleures ventes au Royaume-Uni, le single sélectionné, Seven Seas of Rhye, se hissant quant à lui à la 10e place de sa catégorie et offrant ainsi au groupe son premier réel succès. Cependant, malgré la tournée, les ventes aux États-Unis ne décollent toujours pas. La couverture de l’album Queen II de 1974, montrant, sur un fond noir, les quatre membres du groupe dans une pose d'inspiration quelque peu gothique, sert de base visuelle, l'année suivante, deux albums plus tard, pour le clip vidéo du futur hit mondial Bohemian Rhapsody.
    La même année, le groupe enregistrera et sortira l’album Sheer Heart Attack. L’album se vend aussi bien au Royaume-Uni qu’en Europe en général et finit disque d’or aux États-Unis, donnant au groupe un avant-goût des succès à venir. On y retrouve un mélange de styles assez étonnant, allant du music hall britannique au heavy metal en passant par des ballades, du ragtime et même un peu de musique des Caraïbes. C’est à partir de cette période que Queen se dissocie du mouvement rock progressif des débuts, pour se rapprocher d’un style de musique plus aisément diffusable à la radio. Le titre Killer Queen grimpe au second rang du classement britannique, et entre finalement dans les classements américains, à la 12e place. Il s’agit d’une intéressante composition teintée de vaudeville façon music hall, servie par le jeu de guitare de Brian May. Le second single, Now I’m Here, de facture hard rock plus classique, finira à la 11e place en Grande-Bretagne.
Au cours de l’année 1975, Queen enregistre et sort A Night at the Opera. À l’époque, c’est l’album le plus cher jamais produit. Il comprend l’immense succès international Bohemian Rhapsody, composé par Freddie Mercury et qui demande à lui seul trois semaines de travail en studio. Finalement, ce titre finira troisième single britannique le plus vendu de tous les temps. La maison de production du groupe (il s’agit alors de Trident, label du groupe EMI) souhaitait à l’origine raccourcir le morceau pour faciliter sa diffusion radio. You’re My Best Friend, second single, une des rares compositions de John Deacon, s’offrira lui aussi un beau succès mondial.
  En 1976, le groupe retourne en studio pour enregistrer ce qui sera souvent perçu comme le pendant du précédent album, A Night at the Opera. Intitulé A Day at the Races, titre lui aussi emprunté à un film des Marx Brothers, il reprend une couverture assez similaire à son prédécesseur, avec une légère variation du logo, cette fois-ci sur un fond noir. Quoique très bien reçu, tant par les critiques que par les inconditionnels du groupe, l’album peine à égaler A Night at the Opera et se vend moins bien.
Le titre phare de l’album, Somebody to Love, s’inspire du gospel et Mercury, May et Taylor multiplient leurs prises de voix en studio afin d’en faire un chœur d'une centaine de voix. Ce titre prendra la 13e place des classements aux États-Unis et la seconde place au Royaume-Uni.
Cette même année, Queen donne un fameux concert gratuit à Hyde Park, Londres. L’auditoire sera officiellement estimé à 150 000 personnes, bien que plusieurs sources avancent un chiffre proche des 180 000. Plus généralement, la fourchette oscille entre 150 000 et 200 000. Au Royaume-Uni, début février 1976 et ce bien que le groupe soit alors en tournée aux États-Unis, leurs quatre premiers albums se retrouvent dans le Top 20 en même temps, ce qui ne s'était encore jamais produit pour aucun groupe ou artiste solo.



 En 1977 sort News of the World. Durement critiqué à son arrivée dans les bacs, l’album gagne son public avec le temps et finit par être considéré comme un classique du style hard rock de la fin des années 1970. Deux nouveaux succès en sont tout de même issus, qui deviennent par la suite des hymnes sportifs dans le monde entier We will rock you de Brian May et We Are the Champions de Freddie Mercury. Les deux titres finissent n° 1 aux États-Unis. C’est d’autre part avec cet album que la France commence à s’intéresser au groupe.
Roger Taylor sort cette année-là son premier travail en solo, sous la forme d’un single.
S’ensuit la sortie, en 1978, de l’album Jazz, incluant les désormais classiques Fat Bottomed Girls, Bicycle Race (qui sont tous deux sortis sur le même 45 tours) et Don't Stop Me Now. Bien qu’étant incontestablement un succès commercial, Jazz est assez critiqué, entre autres à cause de la multiplicité des styles musicaux abordés. Ironiquement, le magazine Rolling Stone sort cette pique : « Queen n’a pas assez d’imagination pour jouer du jazz. En l’occurrence, ils n’ont pas non plus l’imagination nécessaire pour jouer du rock & roll ». La pochette de l'album s’inspire d’une peinture alors visible sur le mur de Berlin. Parmi les morceaux de cet album, on peut noter Mustapha, performance vocale d’inspiration arabisante signée Mercury. D'ailleurs, il ne chante pas dans une langue existante mais improvise des sonorités aux consonances orientales. Lors d’un évènement promotionnel organisé à Wimbledon pour la sortie du 45 tours comportant les titres Fat bottomed girls et Bicycle race, cinquante femmes nues roulent à vélo autour du stade. Les images filmées ce jour-là sont réutilisées pour le clip de Bicycle Race, qui est quelque temps censuré au Royaume-Uni.
  Queen attaque les années 1980 avec l’album à succès The Game, leur opus le mieux vendu en dehors des compilations Greatest Hits. C'est également leur plus gros succès aux États-Unis, avant un déclin sensible des ventes dans ce pays. Utilisant pour la première fois des synthétiseurs, le groupe bouleverse sa propre tradition. En effet jusqu’ici les albums arboraient, non sans fierté, la mention « No synthesizers were used on this record », soit en français : « aucun synthétiseur n’a été utilisé sur cet album ». On retrouve sur the Game les tubes Crazy Little Thing Called Love et Another One Bites the Dust, succès planétaire composé par Deacon. Le premier de ces deux morceaux est une percée clin-d’œil dans le monde du rockabilly, Mercury jouant de la guitare folk tant en studio que sur scène. Pour sa part, Brian May délaisse très provisoirement sa célèbre guitare, la Red Special. Il utilise exceptionnellement une Fender Telecaster, empruntée à Roger Taylor et un amplificateur Mesa Boogie. Là aussi, c’est un changement, May étant d’habitude fidèle à ses Vox AC 30   Toujours en 1980, Queen signe et sort en album la bande originale du film Flash Gordon, qui porte pour titre complet : Flash Gordon (Original Soundtrack Music by Queen). L’album se vend assez mal, se hissant tout de même péniblement au 10e rang au Royaume-Uni, mais sert néanmoins de démonstration technique au groupe dans un nouveau domaine.    À la sortie de The Works en 1983, Queen établit un pont entre rock et pop grâce à des titres comme Radio Ga Ga, I Want to Break Free et les tubes hard rock Hammer to Fall et Tear it Up, taillés pour les concerts. Malgré ces qualités, l’album se vendra à nouveau très moyennement aux États-Unis. Le clip du morceau I Want to Break Free est une parodie d’une série télévisée britannique célèbre, intitulée Coronation Street. Cependant, comme les membres du groupe y apparaissent travestis, le public n’a pas vraiment saisi la référence, sans doute influencé par la réputation sulfureuse de Mercury.

Début 1986, Queen enregistre l’album A Kind of Magic, contenant plusieurs titres destinés au film Highlander sorti la même année, ainsi que d’autres morceaux inspirés par le film, à défaut d’être retenus pour la B.O. L’album est un grand succès, ainsi que la déclinaison de singles : A Kind of Magic, Friends Will Be Friends, Who Wants to Live Forever et enfin Princes of the Universe.
Plus tard cette même année, Queen se lance dans une tournée à guichets fermés, le Magic Tour, afin de promouvoir l’album. Le point d’orgue en sera un concert sur deux soirées au stade de Wembley, qui sortira sur de multiples supports (album, VHS et plus tard DVD) sous le nom de Queen Live At Wembley Stadium et est considéré comme l’ultime témoignage des performances live du groupe.
Suite à ce succès, ils tentent de réserver le stade un troisième soir afin de satisfaire ceux qui n’ont pas pu obtenir de place, mais un autre évènement est déjà prévu ce jour-là. Ils se rabattent donc sur le parc de Knebworth. Les billets se vendent tous en deux heures, et 125 000 personnes se pressent pour voir ce qui sera l’ultime concert de Queen dans sa formation originelle. Au final, le Magic Tour reste leur plus importante tournée, jouée devant un total estimé à un million de spectateurs. Rien qu’au Royaume-Uni, on dénombre 400 000 personnes, le record de l’époque pour une tournée.
  Après avoir travaillé sur plusieurs projets personnels courant 1988, dont le fameux Barcelona de Mercury en duo avec Montserrat Caballé, Queen sort l’album The Miracle en 1989. De la même veine que A Kind of Magic, le groupe y développe un son pop-rock raffiné, accompagné de quelques titres plus lourds, et donne naissance aux succès européens I Want It All, Breakthru, The Invisible Man, Scandal et The Miracle. Queen annonce que l’album ne sera pas suivi d’une tournée. Mercury déclare qu’il est personnellement responsable de ce choix, souhaitant simplement rompre le cycle album-tournée établi jusqu’ici. Les rumeurs de séparation réapparaissent, certains spéculant sur d’éventuels problèmes de santé pour Mercury.
The Miracle constitue également un changement d’orientation dans la philosophie d’écriture musicale de Queen. Depuis les débuts du groupe, presque tous les morceaux sont écrits et signés par l'auteur des paroles seul, les autres membres ajoutant le minimum de créativité personnelle, aidant ainsi l’auteur à concrétiser sa vision. Dorénavant, l’écriture devient réellement collective et, bien que l’on puisse dire que les idées de départ aient pour origine un membre du groupe en particulier, c’est Queen dans son ensemble qui est crédité comme auteur des morceaux.
  Se propageant dès la fin des années 1980 dans la presse à scandale, la rumeur veut que Freddie Mercury soit atteint du sida. Bien que les soupçons soient fondés, Mercury dément régulièrement. Néanmoins, le groupe décide de continuer à produire des albums en gardant le secret. L’ère s’ouvre avec The Miracle et se poursuit, en 1991, avec Innuendo. Bien que sa santé se détériore, Mercury poursuit sa contribution artistique. Au nombre des morceaux présents sur l’album, on peut évoquer le titre éponyme, Innuendo, le décalé I’m Going Slightly Mad ainsi que The Show Must Go On et These Are the Days of Our Lives. La « chanson d’amour » Delilah est quant à elle écrite en hommage à l’un des chats de Freddie Mercury, d’où les miaulements reproduits par les chœurs et la guitare.       Le 23novembre1991, Mercury, dans un communiqué préparé sur son lit de mort, admet finalement qu’il souffre du SIDA. Dans les 24 heures suivantes, il décède, à l’âge de 45 ans. Ses funérailles seront privées, respectant en cela les préceptes de la religion de sa famille, le zoroastrisme   Le 20avril1992, le public se réunit en mémoire de Mercury pour le Freddie Mercury Tribute, concert donné au stade de Wembley. Des dizaines d’icônes de l’époque, au nombre desquelles Robert Plant, Tony Iommi, Annie Lennox, Seal, Guns N’ Roses, Extreme, Roger Daltrey, Def Leppard, Elton John, George Michael, David Bowie, Metallica et Liza Minnelli interprètent, avec les trois membres restants de Queen, une sélection de titres du groupe. Énorme succès, le concert est suivi par des dizaines de millions de téléspectateurs de par le monde. Il figure au Livre Guinness des Records comme « le plus grand concert de rock à but caritatif » et a permis de récolter 19 960 000 £ de dons destinés à la lutte contre le SIDA.   Les membres restants de Queen ne se sont jamais officiellement séparés, et leur dernier album constitué d’inédits originaux, Made in Heaven, arrive dans les bacs quatre ans après le décès de Mercury, en 1995. Il est constitué de sessions de chant enregistrées en 1991 et d’ébauches mises de côté lors des enregistrements précédents. En outre, du matériel retravaillé issu de l’album solo de Mercury Mr. Bad Guy et un morceau déjà sorti dans le cadre du projet annexe de Taylor, The Cross, y sont ajoutés.   Depuis lors, May et Taylor se sont souvent investis dans des projets visant à lever des fonds pour la lutte contre le SIDA. Deacon, pour sa part, revient travailler une ultime fois avec ses deux comparses en 1997 pour enregistrer le single No-One But You (Only the Good Die Young). C’est la dernière chanson composée par et pour Queen ; elle est incluse en titre bonus sur la compilation Queen Rocks, plus tard la même année.  Pour terminée cet article je vous invite à découvrir une réorchestration du morceau " Radio Gaga " retravaillée avec mes sonorités mais en éssayant de rester dans le contexte du morceau original.