Comment l'Allemagne est-elle touchée par le terrorisme ?

Dimanche dernier, M6 diffusait un reportage sur la vie de Mohamet Merah et son entourage. Inéluctablement, les attentats terroristes passés et les risques futurs reviennent à la une des journaux et dans nos esprits.
Qu'en est-il en Allemagne ?
Revenons sur les faits passés en quelques dates.
- pour les attentas du 11.09, trois des quatre pilotes kamikazes avaient été formés dans une cellule terroriste à Hambourg.
- en juillet 2006, des islamistes libanais déposent deux bombes dans des trains de passagers. Ils les avaient fabriquées à partir de modèles trouvés sur Internet. En raison d'une défaillance technique, elles ne se sont pas déclenchées. Par cet acte, ils voulaient protester contre les caricatures du prophète Mahomet publiées au Danemark.
- en 2007, le groupe Sauerland est démantelé. Ce groupe allemand était dirigé par quatre membres du Jihad islamique et se composait de Turcs et d'Allemands convertis. Ils avaient pour projets des attentats à la voiture piégée contre des installations militaires américaines et l'assassinat de cibles civiles sur le sol allemand
- le 2 mars 2011 : "l'attentat de Francfort". Ari Uka ouvre le feu à l'aérogare près de l'aéroport de Francfort, tuant deux soldats américains et blessant gravement deux autres. Ari Uka, né en 1990 au Kosovo, vivait avec sa famille en Allemagne, depuis 1991. C'est la première attaque mortelle en Allemagne qui a un fond islamiste.
D'après une enquête menée par les services de protection de l'Etat allemand, presque toutes les activités terroristes islamistes en Allemagne seraient attribuables au salafisme fondamentaliste.
Selon une étude publiée en 2007, 40 % des musulmans interrogés pensent que la violence physique est un moyen légitime pour se défendre contre une attaque menée par l'Occident envers l'Islam. Mais, parmi ces 40 %, 90 % pensent que les attentats-suicides et la terreur répandue dans le monde entier ne sont pas légitimes.
Suite à la série d'attentats de Mohamed Merah en 2012, l'inquiétude allemande a encore grandi face à ces "loups solitaires". S'auto-radicalisant par le biais de sites internet essentiellement, ils n'ont aucun lien avec les réseaux terroristes islamistes connus. Il est donc très difficile pour les autorités allemandes de les identifier. L'exécution de leurs actes individuels peut être spontanée, comme Arid Uka à Francfort, ou planifiée minutieusement, comme Mohamed Merat en France.
Selon le ministère intérieur allemand, près de 130 islamistes sont actuellement surveillés parce que considérés comme potentiellement dangereux et susceptibles de passer à l'acte.
Pour rédiger cet article, j'ai fait de nombreuses recherches sur internet. Je suis notamment tombée sur un article paru cette semaine dans die Welt (l'équivalent du Monde, en France). L'ayant trouvé très intéressant, j'en parlerai demain !