"Ouh la, aujourd'hui, ça va être ma fête ! Je vais me faire charrier toute la journée par les Allemands..." La vie d'expat n'est pas toujours facile ! Nous sommes les dignes ambassadeurs de notre pays à l'étranger. Certes, mais étant sur le front, on est aussi les premières cibles criblées de balles.
Entre l'Ump et Mood's, on ne sait que choisir... C'est comme si la France se transformait en grand n'importe-quoi. Comme disent certains journaux allemands, c'est le "calvaire".
Avec l'Ump, nous le pays des droits de l'Homme et de la démocratie, on se rend compte qu'il n'est pas aussi simple de faire une addition.
Pourtant, même si t'es pas fort en calcul mental, que tu as perdu ta calculatrice ou que ton smartphone n'a plus de batterie (oui, c'est cool, avec les smartphones, on peut vraiment tout faire...sauf quand on a oublié de le recharger!), tu as toujours Excel ! Tu entres tous tes chiffres dans ton tableau avec la colonne A pour Copé et la colonne B pour Fillon, et l'ordinateur te fait le calcul en un éclair. Ou alors, il y a aussi la méthode du boulier, mais là, il faudra plus de patience et trouver un boulier géant...
Mais bon, j'ai eu le temps de me préparer à une attaque de ce côté. J'avais déjà observé quelques signes qui n'annonçaient rien de bon. Quand dimanche soir, j'ai vu que les deux annonçaient fièrement chacun de son côté qu'ils étaient gagnants. Je me suis dit : "C'est louche cette histoire ! Ça ne sent pas bon." En revanche, Moody's, je ne l'avais pas vu venir.
Comme beaucoup, je savais qu'on avait déjà perdu notre Aaa, avec Standar & Poor's, en janvier 2012. Mais, me sentant impuissante face à cette situation, j'avais fini par l'acceptée. J'étais loin de me douter qu'on pouvait le perdre une deuxième fois !
Je ne suis pas une spécialiste dans ce domaine (mais dans lequel, alors?). Je sais, en gros, que ce sont deux agences de notations qui estiment que la France n'est plus aussi compétitive et qu'il est moins intéressant (voir risqué ?) pour les investisseurs de placer leur argent en France.
Mais, peut-être qu'il s'agit d'un simple malentendu ! Celui qui a fait le rapport remettant en cause la compétitivité de la France a dû se baser sur des chiffres. Il a pu faire une erreur dans son addition, ça arrive à tout le monde !