Cet article est le premier d’une série consacrée à l’utilisation du digital au sein de l’industrie pharmaceutique au cours des dernières années. Mon propos est d’essayer de brosser un portrait le plus clair possible des réalisations passées et en cours par l’industrie auprès des professionnels de santé et du grand public. Avec en point de conclusion des focus sur des réalisations qui me paraissent novatrices et opportunes dans la démarche et la forme.
J’espère que cette série d’articles saura vous intéresser à cette évolution importante de la pharma.
Si tel est le cas, n’hésitez pas à me laisser des commentaires.
A vous lire.
L’investissement de la pharma dans le développement des applis mobiles depuis quelques années
Les diverses études sur l’essor phénoménal et la part croissante prise par les applis mobiles santé ont fini de convaincre les industriels de la pharma d’être présents sur ce vecteur de développement que représente la msanté.
Preuve en est, l’incroyable accélération qui s’est produite depuis 2010, concernant le développement d’applications mobiles par l’industrie pharmaceutique. D’après le site proximamobile.fr, c’est près de 40 applications mobiles qui ont été développées en 2010 par l’ensemble de l’industrie pharmaceutique américaine. Industrie qui produisait déjà une moyenne de 20 applications mobiles par an sur les 3 dernières années.
Pour avoir un panorama de la production fournie par la pharma, je vous conseille la lecture des 3 liens ci-dessous, qui constituent un travail remarquable de synthèse sur cette offre mobile, fournie par les principaux laboratoires :
http://www.pharmafile.com/news/digital-pharma-big-pharma-iphone-apps-part-one
http://www.pharmafile.com/news/digital-pharma-big-pharma-iphone-apps-part-two
http://www.pharmafile.com/news/digital-pharma-big-pharma-iphone-apps-part-three
A des fins pédagogiques, on peut également rappeler que l’autorité de santé américaine, la Food and Drug Administration (FDA) s’est montrée très favorable à l’utilisation des applications mobiles et des supports tels que l’iPad dans la pratique professionnelle médicale. Avec comme illustration, l’autorisation de l’application « Mobisante », qui permet de transformer un smartphone en un dispositif capable de réaliser des écographies. Il offre également d’afficher les images capturées en temps réel, puis de les transmettre à un professionnel de santé afin de confirmer un diagnostic.
Et que les futurs médecins américains sont incités à utiliser ces mêmes supports au cours des études universitaires. Ainsi, 30% des écoles de médecine accréditées aux États-Unis imposeraient à leurs étudiants d’avoir un smartphone, alors que les autres écoles l’encourageraient (étude FirstWorld, Mai 2010). D’autres universités fournissent directement le matériel, comme l’université de Yale qui distribue 500 iPads 2 à ses étudiants en médecine.
A chacun son appli, du côté des labos
Concernant le nombre d’applications mobiles mises en place par l’industrie pharmaceutique pour l’année en cours, j’avoue ne pas connaître encore les chiffres.
Mais rien qu’au niveau national, ces derniers mois ont été synonymes de nombreux lancements d’applis, destinées tant au grand public qu’aux professionnel de santé.
Citons par exemple et de manière non exhaustive :
Oméomémo – des laboratoires Boiron
C Time – par le laboratoire Janssen
Reflux & nutrition – du même laboratoire Janssen
Psoriasis – encore du laboratoire Janssen
iChemoDiary – par Le laboratoire Merck & Co
Mon Asthme – par le laboratoire GlaxoSmithKline
Migrain-e – par Le laboratoire AstraZeneca
BioCardio – par Roche Diagnostics France
Pil’ à l’heure – par les laboratoires Théramex
Ce tout petit début de liste démontre la diversité des domaines dans lesquels les laboratoires se sont investis avec toutefois une prédilection pour les domaines ou pathologies qu’elles maitrisent par la présence de médicaments dédiés à ces aires thérapeutiques.
A noter que les maladies chroniques à l’image du diabète, furent les premières à se voir « doter » d’applis santé, avec par exemple « Vree » développée par le laboratoire Merck en 2010.
A partir de 2014, Sanofi avec le programme Diabéo industrialisera l’usage d’une application mobile dans un processus de télémédecine.
De véritables services à disposition des patients et des professionnels de santé
Et que plus globalement, l’évolution du modèle économique de la pharma tend vers une offre couplant les médicaments à des services et notamment des services mobiles autour de l’observance et le suivi à distance du patient notamment.
Déjà, on peut observer l’incroyable diversité de l’offre couverte par les diverses applications proposées. Cela va du rappel des dates de vaccination, des prises de médicaments, de la mise à disposition de calculateurs médicaux, de planches anatomiques, à la surveillance cardiaque, à des régimes et de la gestion du stress, à la santé mentale, au sevrage tabagique jusqu’à l’identification des essais cliniques de lutte contre le cancer.
Côté utilisateurs, les professionnels confirment leur adhésion à l’utilisation des smartphones dans la pratique professionnelle et médicale (cf : baromètre réalisé par Vidal avec le CNOM).
Quant au grand public et les patients, la dernière étude de Mobile Health News révèle qu’un peu plus d’un utilisateur sur 10 de téléphone mobile a téléchargé une appli concernant la santé en 2010, et ces chiffres sont en constante augmentation.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Le 2e volet de cette série consacrée à la pharma et le digital est accessible à partir de ce lien.
Le 3e et dernier volet est accessible à partir de ce lien