Construction durable au Maroc : quelle place pour le bois ?

Une conférence animée, fin janvier, à Casablanca par Dominique Gauzin-Müller, auteur de plusieurs livres sur la construction en bois, et rédactrice en chef du magazine « ECOLOGIK », dédié à l’architecture et à l’urbanisme « éco-responsables », a été l’occasion d’un état des lieux de la perception de l’architecture bois au Maroc. Une fois l’état de l’art dressé par l’architecte française sur les démarrages poussifs de cette technique en France à partir des pays germaniques avec une exposition de l’éventail des possibilités permises par cette technique. Il s’agissaitt de conforter la légitimité de ce matériau et de ses techniques associées dans la conception d’infrastructures collectives comme les salles couvertes omnisports, pour lesquelles, SEDEC, de la bouche de M. Labbi, revendique « 32 des 37 réalisations».
Les perspectives du secteur s’annoncent prometteuses du fait d’une sensibilité accrue des prescripteurs et architectes et de la commande publique. M. Daoudi, Directeur Général de MEA WOOD a annoncé, l’ouverture, à brève échéance, d’une unité industrielle entièrement automatisée dédiée au laminé-collé. A la lumière de l’effeverscence qui commence, les responsables qui se sont exprimés, notamment M . Fassi Fihri, président de l’Association Marocaine des Industries du Bois et de l’Ameublement ont appelé à davantage d’encadrement du secteur par la mise en place d’outils de régulation, de normalisation et d’homologation des acteurs. Les projets attendus de la part de l’ADEREE, à l’horizon 2014, de mise en place d’une réglementation thermique devraient offrir davantage de perspectives aux acteurs du secteur. Le bois représentera, alors, une alternative compétitive pour se conformer aux contraintes de la nouvelle réglementation.