Ah, elle est belle l'humanité. Des siècles ponctués de crimes abominables et d'injustices irréparables. Nous avions pensé que c'en était fini. Que nous pouvions désormais couler des jours tranquilles en sirotant un jus sous un cocotier. Mais l'histoire ne s'est pas arrêtée pour nos beaux yeux. Nous continuons d'être pris au piège des systèmes qui matraquent l'individu, des idéologies qui avilissent l'homme, de nos émotions et instincts les plus basiques. Nous voulons du pain et des jeux! Donnez-nous cela, et nous nous sentirons comblés. Nous, le peuple. Nous nourrirons l'audimat et la consommation. Nous chanterons quand on nous dira de chanter. Nous rirons quand on nous dira de rire. Nous mourrons quand on nous dira de mourir.
Vous le savez aussi bien que moi : les affrontements à venir nous feront passer un mauvais quart d'heure. L'épreuve sera rude. Chacun devra révéler la vraie nature de son coeur, le profil non retouché réfléchi par le miroir de l'âme.
Mais trêve de bavardage, passons à l'action!
Vous me prenez au dépourvu, vous me proposez de devenir président de la République. Je ne pense pas que je pourrais gouverner convenablement. Je ne suis pas fait pour tenir les rênes du pouvoir...