J’y reviens ! ... Il faut aller écouter Shai Maestro en trio à Limoges le 22 (théâtre de l’union) ou à Brive (les treize arches) le 24 novembre prochain.J’étais hier au soir en Vallée de la Dordogne, au théâtre de l'usine à Saint-Céré , la salle bleue (clin d’œil à la note de la même couleur sûrement) était comble, le trio s’est présenté en acoustique et si proche de nous, que nous étions dans leur lumière.Les musiciens ont présenté de nouvelles compositions qui ne figurent pas sur le CD enregistré sur le label Laborie jazz de Jean-Michel Leygonieà Solignac près de Limoges.Le jazz nous abreuve de nombreux talents très régulièrement mais là, on ne peut qu’être bluffé, il s’agit d’un pianiste exceptionnel, Avishai Cohen ne s’était pas trompé en prenant le pianiste à 19 ans. Bien sûr, quand on parle de Shai Maestro, on pense aussitôt à un autre poulain de Laborie : Yaron Herman, son compatriote, tous deux sortis de la botte d’Opher Brayer. Autant le second peut rappeler Keith Jarrett parfois, autant Shai Maestro nous ferait penser au regretté Esbjörn Svensson, un parfum d’Europe de l’Est en plus, celle de son grand-père de Sarajevo ou celle des Voix bulgares qui, un jour l’ont « transporté ».Mais, au-delà du maître, il s’agit surtout d’un trio de très très haute tenue, qui nous offre une puissance émotionnelle rare, une énergie folle, développée notamment par Ziv Ravitz, batteur aux touchers subtils, passant de l’accompagnement minimaliste au déferlement le plus passionnel. Le péruvien Jorge Roeder à la contrebasse, c’est un son « énorme » qu’il s’exprime à l’archet ou pizzicato, un son onctueux, capable de suivre Roy Haynes comme Steve Lacy.Shai Maestro s’est entouré de deux musiciens aptes à faire briller sa musique, lyrique, mélodique, fluide, élégante.D'ici quelques temps, vous direz : j'y étais!Robert Peyrillou
Par ailleurs la saison d’hiver continue pour le Festival de Saint-Céré avec notamment « I have a dream » (la culture noire américaine) le 15 mars à Saint-Céré, « Lost in the stars » à Cahors le 10 et Figeac le 11 avril, mise en scène d’Olivier Desbordes…