Il est 5 h 18 du matin (heure française), quand l’Iowa, ce petit état que nous avons traversé en une seule journée l’été dernier apporte ses 6 voix pour permettre à Barack Obama de franchir le cap décisif des 270 grands électeurs. La victoire est enfin acquise au bout de la nuit.
Pour nous, c’est un moment de bonheur comme la vie politique en offre peu. Pourquoi cela ?
- D’abord, parce qu’avec les copains de Gauche Autrement, nous nous sommes investis pour Barack Obama dès qu’il a émergé du complexe paysage de la vie politique américaine (voir, sur ce blog, « I have a dream for november », « Yes they can », « CLAJ sur Potomac », « Nuit blanche à Seattle », et sur celui de Dominique Boy Mottard, « Obamasséna »). La soirée organisée en 2008 dans la galerie de notre ami Christian Depardieu pour l’élection, avec notre colistière Irène en duplex de New York, peut en témoigner (voir, sur ce blog, « Le premier jour de l’après 4 novembre », et sur celui de Dominique, « Obama président : nous y étions !).
- Ensuite, parce que si on examine le programme d’Obama, celui de Romney, et le contexte économique, social et sociétal de l’élection, on a le sentiment d’être en France au mois de mai dernier. Dès lors, je ne vois pas comment un électeur de François Hollande – ce que je fus – peut-être autre chose qu’un supporter fervent du Président américain sortant.
- Mais, enfin et surtout, si la victoire de Barack est si belle, c’est qu’elle est celle de l’Amérique qu’on aime : celle de la Déclaration d’Indépendance, du New Deal, du D Day, du I have a dream, de Woodstock, du premier pas sur la lune, de West Wing et de toutes les nouvelles frontières…
Alors, comment ne pas approuver « le boss » Bruce Springsteen lorsqu’il a affirmé, lors du dernier meeting de campagne que la réélection d’Obama sera la meilleure façon de continuer à réduire la distance entre le rêve américain et la réalité américaine ?
Forward, Obama !