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« Correspondances » à l’Espace culturel Louis Vuitton

Publié le 04 février 2013 par Artyficielles

543830_10152471894700125_452724691_nNous voilà parties avec mon amie ML au vernissage de l’exposition « Correspondances » à l’Espace culturel Louis Vuitton.

Une exposition sur le Mail Art, « inventé », à la fin des années 60, par l’artiste Ray Johnson, m’a laissée, à quelques œuvres près, assez froide : lettres, correspondances, etc., accrochées aux murs de l’espace.

Stephen Antonakos, Package Project 1971, prêt de l'artiste, Courtesy Konrad Fischer Galerie, Berlin / Dusseldorf. Photo Jeffrey Sturges, New York © 1971 Stephen Antonakos

Stephen Antonakos, Package Project 1971 84 packets — Encre, papier et technique mixte, prêt de l’artiste, Courtesy Konrad Fischer Galerie, Berlin / Dusseldorf. Photo Jeffrey Sturges, New York © 1971 Stephen Antonakos

La mouvement, en revanche, mérite d’être expliqué : la création pour Ray Johnson était synonyme de réseaux, d’interrelations et d’interdépendances. Suite à la démarche s’articulant autour d’envois postaux de textes et d’images à de nombreux correspondants, leur demandant de parachever les documents et/ou de les envoyer à des tierces personnes, l’artiste inaugure en 1952, la New York Correspondance School. Le Mail Art se développe dans les années 60 et 70, conjointement à la démocratisation accrue des moyens de transport.

Cette exposition aborde principalement le Mail Art, et vise à regrouper des créateurs de générations et de sensibilités différentes dont le dénominateur commun est d’avoir, à quelques exceptions près, utilisé le courrier postal comme médium artistique. Si une telle «attitude» démocratique s’inscrit, dans les années 1950, 60 et 70, dans une volonté de court-circuiter le marché de l’art et de se tenir à distance des institutions, les artistes des générations suivantes ont vu dans ce médium un moyen d’expérimenter des voies leur permettant de renégocier aussi bien les repères spatiaux que temporels d’une œuvre d’art fréquemment placée sous le signe de l’interactivité.

Un libéralisation de l’artiste en somme : les artistes se déplacent plus facilement, s’expatrient et profitent de ce mouvement de délocalisation pour créer partout et à tout moment. L’envoi postal est ainsi un moyen choisi pour maintenir le lien avec les communautés auxquelles ils sont attachés.

Jusqu’au 5 mai 2013 à l’Espace culturel Louis Vuitton

60, rue de Bassano 101, avenue des Champs-Élysées

75008 Paris

T. +33 1 53 57 52 03

F. +33 1 53 57 52 32

[email protected]



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