Chronique de 2012 #4 - La Petite veste noire de Karl Lagerfeld au Grand Palais

Par Angelalitterature

Première salle / ©Myriam Thibault


Deuxième salle / ©Myriam Thibault


Charlotte Gainsbourg par Karl Lagerfeld / ©Myriam Thibault


Karl Lagerfeld, photographe / ©Myriam Thibault


Je me lève tôt. J’ai envie d’aller voir l’exposition, temporaire et itinérante, de Karl Lagerfeld au Grand Palais. Elle ne dure que quelques jours, du 19 au 25 novembre, et c’est ouvert de 10h à 20h. Alors, il faut que j’y aille aujourd’hui, sinon je ne pourrai plus. J’ai peur de devoir faire trois heures de queue pour entrer, comme pour l’exposition d’Edward Hopper. Je prends une douche, m’habille, et pars. Je vais arriver après l’ouverture. Je prie pour que le métro avance plus vite, mais comme je ne suis pas croyante, ça ne marche pas. J’arrive à Franklin Roosevelt. Sur les Champs Elysées, les cabanes du marché de Noël sont déjà là. Quelques-unes sont en train d’ouvrir, on voit les habituels petits objets en bois, assez curieux, il faut le dire. Et me demande en passant s'il y a vraiment des gens qui achètent ce genre de chose. J’arrive devant le Grand Palais, quelques personnes sont là pour Paris Photo. Mais ce n’est pas ça que je suis venue voir. L’exposition Lagerfeld est au coin de l’avenue Winston Churchill. Plus j’avance et moins je vois de monde : je me suis trompée de date ? C’est déjà fini ? Ce n’est pas encore ouvert ? Mais il est plus de 10 heures ! J’arrive devant l’entrée, les portes sont ouvertes, je m’aventure à l’intérieur. Une petite pancarte indique l’exposition La petite veste noire. Un vigile fouille dans mon sac, un autre me passe une grosse spatule devant le corps pour vérifier que je n’ai pas d’armes et que je ne suis pas terroriste. C’est bon, je peux passer. Je monte les escaliers. L’exposition est bien là, et il n’y a tout simplement personne. Nous sommes peut-être dix en tout et pour tout, y compris les vigiles et deux hommes potiches — pour une fois, que ce ne sont pas des femmes — en costume. Les murs sont noirs, les photos sont en noir et blanc. Elles sont simples, et représentent des personnalités portant la fameuse petit veste noire de Chanel. Romain Duris reste viril même avec une veste de femme, il en est même d’autant plus charmant. Anna Wintour est de dos, mais on la reconnaît, évidemment. Jane Birkin ri aux éclats et est toujours aussi belle et naturelle. Comme sa fille, Charlotte Gainsbourg, qui est enceinte. Elle est de profil, et porte un tee-shirt blanc sous la veste noire. Le contraste des couleurs fait ressortir son ventre. Je suis restée devant cette photo un long moment. Mais il y a aussi Maïwenn, Virginie Viard, Ayo, Laeticia Casta, Inès de la Fressange, Tahar Rahim, Baptise Giabiconi — évidemment — et des dizaines d’autres personnalités. Une autre salle expose des planches en Plexiglas ou en verre avec des reproductions de photos en couleurs. Encore une fois, ce qui est impressionnant ici est le contraste des couleurs avec les murs noirs. Les deux hommes potiches distribuent des posters de quatre photos, évidemment pas les meilleures. J’ai tout de même pris celle de Virginie Viard, assez belle, avec la veste noire ornée de tout un tas de badges et de broches. La petite veste noire est à voir, Karl Lagerfeld est un grand photographe et il le prouve encore une fois ici, au Grand Palais.En sortant, mon poster de Virginie Viard sous le bras, j’ose m’aventurer de l’autre côté du bâtiment pour voir si l’exposition d’Hopper est accessible. J’arrive, pas mal de monde déjà. Je m’adresse à un des vigiles :- Excusez-moi, il y a à peu près combien de temps d’attente ce matin ?- Ah là ! Bien trois heures et demi mademoiselle !- Merci monsieur, au revoir !

TGV Paris - Toulon, le 17.XI.2012.