Deux gamines jouent dans l’eau après le passage de l’ouragan Sandy à New York City, le 30 octobre 2012 © Brandon Stanton, blog Humans of New York
Après avoir perdu une partie de son intensité en traversant les Caraïbes, l’ouragan Sandy a causé des dégats importants le long de la côte Est américaine la semaine dernière. Le New Jersey et l’Etat de New York ont été particulièrement touchés, la tempête provoquant de graves inondations, la perturbations du trafic aérien, de lourds dégâts matériels et des coupures de courant. Les vents ont soufflé jusqu’à 130km/h. Le système de tempête a été si large — près de 1600 km à certains moments — qu’il a causé une tempête de neige en Virgine Occidentale et des vagues de plus de 6m sur le lac Michigan près de Chicago.
La ville de New York — qui compte plus de 8 millions d’habitants — a été particulièrement touchée. Plusieurs centaines de milliers de personnes restent encore privées d’électricité, et donc de chauffage, de lumière et même d’ascenseur — ce qui n’est pas anodin quand il n’est pas rare d’habiter au 30e étage à New York. Des dizaines de milliers de new-yorkais cherchent toujours à être relogés alors que les températures baissent progressivement, flirtant avec le zéro la nuit tombée. La pénurie d’essence a forcé nombre de villes à installer un système de rationnement et des millions de litres sont acheminés en urgence vers la région. Maisons détruites ou enlisées dans les sables, routes impraticable, bouches de métro inondées, files d’attente interminables aux arrêts de bus, rues inondées et jonchées de débris divers… Les dégâts sont estimés à 30 milliards de dollar.
Malgré tout, d’une manière ou d’une autre, les américains devront aller voter demain pour élire le 45e président des Etats-Unis. A la Convention républicaine en août dernier, Mitt Romney déclarait : « Le président Obama a promis de ralentir la montée des océans et de guérir la planète. Ma promesse, c’est de vous aider vous et vos familles. » Une déclaration alors largement applaudie, mais qui demain, pourrait bien lui faire perdre les élections.
Sandy rappelle une nouvelle fois qu’il ne fait pas bon être climato-sceptique aujourd’hui. On peut se moquer de la montée des océans un jour, et pourtant, se retrouver les pieds dans l’eau le lendemain.
D’autres images à découvrir ici et là pour se rendre compte de l’ampleur des dégats.
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