L’offre était alléchante : l’art américain entre au Louvre.
Une manière de continuer à approfondir l’atmosphère sociale qui a précédé l’éclosion de peintres comme Edgar Hopper, celle d'une époque mise en lumière par les films récents comme « Django Unchained » « ou « Lincoln ».
La thématique abordée par cette exposition est l’essor de la peinture de genre aux États-Unis dans la première moitié du XIXe siècle et jusqu’à la guerre de Sécession. Un souci de renouvellement et une quête d’image qui permette de définir, pour les Etats américains, leur identité propre, distincte des sources européennes. C’est ce que dit la notice.
Mais, oh surprise : aucune mention de cet événement sous la pyramide du Louvre, aucune affiche, aucun fléchage. Il nous a fallu un bon moment, l’interrogation de plusieurs gardiens, avant de pouvoir trouver cette petite salle de l’aile Denon où, au détour d’une galerie, adossés à un escalier, on peut voir en fait trois tableaux intéressants, et pas plus.
A croire que pour les conservateurs du Louvre, l’art américain …
Donc, dans l’ordre d’entrée en scène : Scènes de la vie des Noirs dans le sud par Eastman Johnson (curieux, des blancs posent à côté d'esclaves !), Joyeux bateliers par George Caleb Bingham, et l’extraordinaire Vie de chasseurs (en mauvaise posture) par Arthur Fitzwilliam Tait. Toutes œuvres datant d’avant la guerre de Sécession, avec en regard, quelques toiles européennes de référence. Je veux bien, mais la déception fut grande. L’intérêt aurait été plus grand avec un nombre plus conséquent de toiles … mais bon, le détour vaut tout de même la peine puisqu’à cette occasion, on peut aussi admirer un magnifique Turner, juste à côté. Il vaut à lui seul le déplacement.
Au Musée du Louvre, aile Denon, salle 32, jusqu'au 22 avril.