Magazine Beauté
Voici la suite des photos autour de "Dia de los muertos", celle que je préfère à vrai dire. Je vous laisse également le lien du site sur lequel elles ont été publiées. C'est un projet incroyable qui j'espère va prendre de l'ampleur et de l'importance au cours des années.
http://solovinosolova.blogspot.mx/
Ces photos ne représentent absolument pas mon projet initial, mais pour des raisons de manque de temps et d’espace, j’ai du totalement repenser la façon dont je voulais réaliser mon projet.Ce qui m’importait le plus, c’était de mélanger la tradition mexicaine et française. J’ai donc décider de garder l’esthétique très forte du Mexique, mais de la confronter à l’esprit qui entoure cette célébration en France.En France, la mort n’est pas associée à quelque chose de joyeux ou positif, elle est plus noire, triste, lugubre. Elle fait peur. Les cimetières sont gris, tristes et souvent assimilés à l’errance des âmes, aux démons et sorcières. C’est ce côté noire que j’ai voulu faire ressortir dans les photos. Cette dualité entre les deux perceptions.Those photos were not my first idea, but because of lack of time and space, I had to rethink my initial project.Most important to me was mixing mexican and french tradition to celebrate dead people. I decided to use the mexican aesthetics and to confront it to the french way of celebration.In France, death is not associated with something joyful or positive, but with sadness, and darkness. Death scares people. Cementeries are dark and sad and most of the time associated with devils, souls wandering, witches. That’s the dark side I wanted to show in the pictures.The duality between the two perceptions.
"Danse Macabre" de Charles Baudelaire (extrait)
La ruche qui se joue au bord des clavicules,Comme un ruisseau lascif qui se frotte au rocher,Défend pudiquement des lazzi ridiculesLes funèbres appas qu'elle tient à cacher.Ses yeux profonds sont faits de vide et de ténèbres,Et son crâne, de fleurs artistement coiffé,Oscille mollement sur ses frêles vertèbres.O charme d'un néant follement attifé.Aucuns t'appelleront une caricature,Qui ne comprennent pas, amants ivres de chair,L'élégance sans nom de l'humaine armature.Tu réponds, grand squelette, à mon goût le plus cher !Viens-tu troubler avec ta puissante grimace,La fête de la Vie ? ou quelque vieux désir,Eperonnant encore ta vivante carcasse,Te pousse-t-il, crédule, au sabbat du Plaisir ?
The swarm of bees that plays along her collar-bones
Like a lecherous brook that rubs against the rocks
Modestly protects from cat-calls and jeers
The funereal charms that she's anxious to hide.Her deep eye-sockets are empty and dark,
And her skull, skillfully adorned with flowers,
Oscillates gently on her fragile vertebrae.
Charm of a non-existent thing, madly arrayed!Some, lovers drunken with flesh, will call you
A caricature; they don't understand
The marvelous elegance of the human frame.
You satisfy my fondest taste, tall skeleton!Do you come to trouble with your potent grimace
The festival of Life? Or does some old desire
Still goading your living carcass
Urge you on, credulous one, toward Pleasure's sabbath?
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