Je déteste voir un album vraiment excellent passer inaperçu, mais c’est exactement ce qui est arrivé à Swandive (1991) de Bullet Lavolta, groupe américain de Boston.
Remettons à l’honneur au travers de ce billet, ce groupe dont la destinée musicale aurait pût être construite autrement.
Nous sommes le 23 septembre 1991, le groupe Nirvana choisit la ville de Boston pour participer à une grosse fête pour l’anniversaire de la radio locale WFNX mais c’est surtout une grosse occasion de se montrer et de casser la baraque car leur dernier-né Nevermind sort le lendemain.
Le groupe phare de la scène locale Bullet Lavolta qui vient de signer sur une Major (RCA) est donc aussi de la partie ainsi que les Smashing Pumpkins et d’autres encore… Cette soirée restera mémorable pour tout les habitants de cette ville puisque le set de Nirvana sera hissé au 2ème rang des 40 Greatest Concerts in Boston History juste derrière James Brown.
Ce fût donc un très grand soir pour Nirvana.
Les membres de Bullet Lavolta malgré une excellente prestation devant leur public savent déjà que tout les regards et les oreilles du monde seront à partir de cette date dirigés vers le mouvement grunge auquel ils n’appartiennent pas et se sont dit simplement “We’re dead”.
Existant depuis 1987 et se sentant déjà condamné à traîner derrière la bande à Cobain, le quintet aura la malchance de sortir Swandive le même jour que Nevermind.
La décision de se séparer arrivera en 1992 une année plus tard après avoir effectué des concerts avec Corrosion of Conformity et Prong en soutient à la sortie de leur Swandive.
Revenons maintenant à cet album :
Tous les éléments s’étaient enfin combinés pour garantir une bonne notoriété au groupe.
Signature sur une grosse maison de disque, sortie de ce nouveau disque (leur troisième) qui a été mené à bien car produit et mixé par un grand nom de l’industrie musicale Dave Jerden.
Bullet Lavolta sur Wikipedia est qualifié Post-Punk mais pour moi cela oscille entre un mélange de heavy metal, hardcore et un style punk mélodique en grande forme.
Les titres sont accrocheurs et ont la fureur débridée du punk à son meilleur, tout en possédant la musicalité et les mélodies du plus haut rang pour ce type de musique.
Musique intense, agressive et entraînante, les titres entretiennent toujours une touche mélodique sans pour autant ressembler à du Bad Religion ou du Social Distortion.
Voilà ce qu’est Swandive. Un excellent album de rock alternatif fait à la façon des groupes du moment, des groupes catalogués grunge ou autre sans pour autant l’être.
Pour ceux qui aiment entendre de bonnes parties de guitares.
Pour ceux qui se disent “j’ai peut être loupé quelque chose”, en lisant cela.
Pour ceux qui pensent avec fierté que leur discothèque rock est complète… mais il manque encore un truc pour se dire qu’elle est idéale.
Pour ceux qui se considèrent Rock.
Je vous invite vraiment à découvrir ces 10 titres que l’on écoute d’une traite. Une fois que vous les avez entendu vous aurez envie d’acheter des poignées de copies et de les distribuer à tout le monde car vous savez les trésors qui se cachent dans ce type de musique et vous souhaitez les partager. Ce que je fais en ce moment avec vous.
Tracklist :
1 – Rails
2 – My Protector
3 – Swan Dive
4 – Between the Lines
5 – Blizzard
6 – Sunshine
7 – Before I Fall
8 – What’s in a Name?
9 – Drag
10 – Ceiling Life
La raison ou les raisons pour laquelle je prend plaisir à réécouter cet album :
Il existe dans l’histoire du rock américain une période bénie se trouvant dans un laps de temps qui a duré un peu plus d’un mois (précisément entre le 27 août et le 8 octobre 1991).
En effet, 6 grands disques vont sortir sur ce cycle très court et Swandive en fait parti.
Bien ou malheureusement entouré de Ten (Pearl Jam), de Blood sugar sex magic (Red hot chili peppers), de Nevermind (Nirvana), de Trompe le monde (Pixies) de Badmotorfinger (Soundgarden).
Swandive se trouvait donc, lui aussi, dans le roulement de sorties musicales de cette belle rentrée 91.
Lui aussi, était prêt à envahir le monde. Peut-être pas au même titre que les 5 autres (Quoique…). Méritait-il cette négligence causée par l’ère du Grunge ?
La seule chose que je peux dire : c’est que même plus de 20 années plus tard, il est toujours aussi bon à écouter, tout comme ces 5 frères car il fait parti inévitablement de ce grand crue et de cette même famille qui est pour moi la bonne musique catalogué Rock.
Un titre : “Before I Fall” pour son coté Pop Song.
Et pendant ce temps là en 1991 au pays des fans de Johnny on écoutait :
Je vous mentionnait 6 grandes œuvres majeures de l’histoire de la musique pour cette année 1991… sachez bien qu’en France nous n’étions pas à la traîne aussi de ce côté là.
Puisque nous avions la chance nous aussi en ce pays d’écouter La “Désenchantée” Mylène F., Liane Foly, Patatra Kaas, Vanessa Paradis…
Dans le genre plus couillu, nous avions aussi des titres de nos principaux rockeurs et frontmans hexagonaux : “Place des grands hommes”, “Qui a le droit ?” de Patriiiiiique Bruel. De belles mélodies planantes sur les arpèges d’Hélène du voisin canadien Roch Voisine.
And the last but not the least : “La Zoubida” du number one Lagaf’ qui cartonne à tout va dans la joie et la bonne humeur de nos chers compatriotes. … Que du Bonheur.