Je vous mets le communiqué sans fard ni dorures, simplement parce que l’info est importante et parce que l’initiative est superbe. Et regardez la vidéo à la fin. Et diffusez l’info.
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12-11-2012 Communiqué de presse 12/217
Genève (CICR) – Les guerres, les catastrophes et les migrations séparent tous les ans des milliers de personnes de leur famille.
Afin d’aider les membres des familles dispersées à se retrouver, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) inaugure ce 13 novembre le nouveau site Web – familylinks.icrc.org – qu’il leur consacre.
« Familylinks.icrc.org va changer la façon dont les personnes vont pouvoir reprendre contact avec les membres de leur famille dont elles ont été séparées, déclare Olivier Dubois, chef adjoint de la Division de l’Agence centrale de recherches et des activités protection du CICR. Garder le contact avec d’autres membres de la famille a un énorme impact sur le bien-être des gens et sur leur capacité à affronter une situation de crise. En collaboration avec des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, nous avons créé ce site Web simple et convivial pour les personnes qui veulent retrouver des proches pendant ou après une crise. En quelques clics, ils sont mis en contact avec des spécialistes qui vont effectuer un suivi personnel des recherches. »
Que les gens fuient un conflit armé ou une autre situation de violence, une catastrophe naturelle, la pauvreté ou d’autres causes de souffrances, le déplacement risque de les couper de leurs proches. Quelle que soit la raison pour laquelle une personne lutte, les employés et volontaires du réseau de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge font tout leur possible pour qu’elle soit traitée avec dignité, respect et compassion.
« Ce qui fait que notre nouveau site Web familylinks.icrc.org est si spécial, c’est la façon dont il combine une technologie adaptée et des ressources uniques, explique Olivier Dubois. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dispose d’un réseau de volontaires au sein des communautés et déjà présents sur le terrain, dans quasiment tous les coins du monde, qui peuvent rechercher activement des personnes portées disparues. Aucune organisation au monde ne peut fournir un tel service. »
L’histoire de cet homme libyen qui a fui son pays en 1968 et s’est installé en Suisse est un exemple parmi d’autres de la force de ce réseau présent sur le terrain. Pendant des dizaines d’années, cet homme a été complètement coupé de sa famille et de ses amis. Cette année enfin, avec l’aide du CICR et de la Croix-Rouge suisse, il a pu reprendre contact avec ses proches en Libye et leur rendre visite. « Quand on retrouve sa famille après 43 ans, c’est comme une nouvelle naissance », explique M. Al Naji, submergé par l’émotion au moment de poser le pied sur le sol libyen.
« Beaucoup d’autres personnes pourront savoir à leur tour quels sont les services qui existent et comment y avoir accès. Il est fort possible que nous assistions à une augmentation du nombre de demandes de recherches », ajoute Olivier Dubois. Le nouveau site Web donnera des informations sur les services de recherches existant dans les différentes régions du monde avec les coordonnées des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et des délégations du CICR, et diverses autres informations utiles. L’objectif premier du site familylinks.icrc.org est d’aider les personnes à la recherche de leurs proches, mais il peut aussi intéresser les organisations humanitaires et les services d’assistance sanitaire et sociale auprès desquels ces personnes cherchent de l’aide. Le site servira également de plate-forme d’échange entre spécialistes des recherches.
En vertu du droit international, les familles ont le droit d’être informées du sort de leurs proches disparus. S’il y a lieu, toutes les démarches possibles doivent être entreprises pour savoir où sont ces personnes portées disparues, pour rétablir le contact avec elles et leur permettre de réintégrer leur famille.
Le premier site Web de ce genre a été créé par le CICR en 1996, à la suite du conflit en Bosnie. Depuis, l’institution a ouvert des sites Web ad hoc pour 23 crises au total, un exemple récent étant le tsunami de l’année dernière au Japon. Au fil des ans, ces efforts ont aidé un nombre incalculable de personnes à rétablir le contact avec des proches.
Le reportage réalisé par le CICR sur l’histoire de M. Al Naji est disponible sur la plate-forme Video News du site.
Informations complémentaires :
Dorothea Krimitsas, CICR Genève, tél. : +41 22 730 25 90 ou +41 79 217 93 18