Le 27 janvier dernier, j’avais rendez-vous avec Miguel au Carré pour un (faux) tête-à-tête. Et j’étais très anxieuse parce que, non seulement je l’admire depuis bientôt trois ans maintenant, mais j’avais aussi passé des heures à regarder de précédentes interviews. Non, ceci n’est pas ma facette de groupie révélée au grand jour mais juste une habitude qui s’empare de moi avant chaque entretien avec un artiste. D’abord car ça me permet de varier les questions et donc d’éviter au maximum de demander ce qui a déjà été demandé vingt fois ailleurs. Et puis parce que ça m’aide à me faire une idée de l’atmosphère dans laquelle se déroulera l’interview. En l’occurrence, j’étais particulièrement intimidée par les lunettes de soleil et les réponses brèves de Miguel. J’ai vite réalisé qu’il serait impossible de remédier à ce dernier point vu son emploi du temps très serré mais par contre, c’est avec une joie non dissimulée que je l’ai découvert l’œil nu comme un ver.
Plus tard dans la soirée, j’ai compris que Miguel était un homme de métamorphoses : entre les coulisses et la scène, c’est le jour et la nuit. Placez-le derrière un micro et son assurance grimpe tout de suite d’un cran pour délivrer une incroyable performance vocale sans la moindre fausse note, mais non sans une bonne dose de charisme. Mention spéciale à ses musiciens exceptionnels qui ont assuré en sa compagnie de sublimes interludes, m’offrant ainsi l’un des meilleurs concerts qu’il m’ait été donné de voir au cours de ces derniers mois.
Si vous avez raté cette occasion unique, consolez-vous donc avec cette interview : Miguel y imite le dauphin. Je sais, c’est un argument de choc (et un vrai !).