Ce sencha est produit dans le département de Shizuoka, dans les montagnes de Hon.yama, à 800m d’attitude (chose très rare au Japon) à Tôbettô, par M. Tsukiji. Les théiers ne sont pas taillés, les feuilles sont donc récoltées manuellement. Plus de détails ici.
La théière est une œuvre réalisée à la main, au tour, par Yoshikawa Fumio, plus connu sous le nom de Setsudô 雪堂. Potier de Tokoname très connu et reconnu, sa renommée est souvent associée au nom de son grand frère Kôdô 壺堂, pour des œuvres sur lesquelles Kôdô grave des motifs de type ukiyo-e.
La théière ici propose aussi une forme inspirée des théières anciennes avec sa poignée haute.
Cette terre rouge est très agréable au touché, et possède une relative pesanteur. Non, lissé, le corps conserve les traces du façonnage, créant de magnifiques motifs.
Il m'apparaît aujourd'hui très clairement que non seulement les théières vont influencer le goût du thé, mais aussi que les théières de fabrication manuelles donnent des résultats particulièrement réjouissants.
Influences sur "le goût" - "le parfum" - "l'aftertaste" (je me suis résolu à utiliser ce mot, le plus parlant).
Le goût est un point extrêmement important pour le thé vert japonais, qui à l'exception du kama-iri cha, à la particularité d'être étuvé.
Le parfum fait l'objet, avec les cultivars notamment, de nombre de recherches et d'expérimentations, mais bien souvent, il reste que cela est un point qui semble un peu en retrait. Neanmoins, le parfum est très lié à l'aftertaste.
Ce troisième point est très important car il fait aussi le pont avec le goût, il permet de continué à profiter du thé bien longtemps après l'avoir bu. Il me semble aussi que c'est l’élément qui est le plus influencé par la théière, avant même le parfum.
C'est ce type de thé japonais que j'aime aujourd'hui à privilégier par opposition aux thés très doux, douceatres, au premier abord très flatteurs, mais un peu mollassons.