Alors, info ou intox… ?
Autant le dire tout de suite, je n’en sais rien. La semaine dernière, dans ma parapharmacie de proximité, j’ai cherché mes produits Sanoflore, la seule gamme bio pour laquelle je n’ai développé aucune intolérance -et oui, je suis carrément allergique aux cosmétiques bio (comme conventionnels d’ailleurs) alors pour une fois que je pouvais choisir mes produits sans risque d’être rouge le lendemain, l’amapienne que je suis étais prête à acheter du L’Oréal…-. Et là, le rayonnage était vide de mes produits habituels mais déjà rempli par les Nuxe et Caudalie.
J’interpelle gentiment la responsable cosmétique qui m’annonce assez froidement que la gamme allait s’arrêter, ils avaient juste pris les devants sur les conseils du commercial (on trouve pourtant encore très facilement les produits sur Internet, leur site est actif). Seul autre indice : le compte Twitter (@Biotiful_people) est à l’arrêt depuis octobre, il est vrai qu’il n’était pas non plus très dynamique. Arrêt de la gamme ? Je m’interroge…
Il n’y a pas si longtemps (lire l’article d’Europe1.fr d’avril 2012), Jean-Paul Agon estimait que même si le marché des cosmétiques bio ne décollait pas, L’Oréal allait s’obstiner. Moins d’un an après, il semblerait que cela ne soit plus le cas.
- les ventes ne décolleraient-elles toujours pas en France et à l’international voire diminueraient-elles ?
- les marges sur ce type de produits ne sont-elles pas assez importantes pour convaincre les actionnaires ?
- les nouveaux produits n’ont-ils pas plu ? Donc « le savoir-faire de la Recherche du groupe L’Oréal » dixit Brigitte Liberman, Directrice Générale de la Division Cosmétique Active du Groupe L’Oréal n’est-il pas adapté aux consommateurs bio ?
- Sanoflore a tellement fait progresser les autres marques du groupe (dans ses méthodes, achats…) qu’il est inutile maintenant de conserver la gamme ??? C’était aussi dans les discours de L’Oréal en 2006 lors du rachat du laboratoire Drômois : on nous vantait cette marque pionnière qui « rassemble tous les métiers de la filière des plantes aromatiques et médicinales, depuis la culture avec des agriculteurs partenaires jusqu’au produit fini » et qui naturellement allait apporter son expertise à l’ensemble des gammes de L’Oréal. D’autres gammes ont-elles pris le relai de Sanoflore pour le groupe international ?
Est-ce vraiment la fin de la marque (là, c’est la consommatrice qui est inquiète) ? Renaîtra-t-elle sous une autre forme (vente, fusion…) ? Le mix marketing de la gamme est-il tout simplement en train de changer pour augmenter les ventes et/ou les marges via un autre circuit de distribution par exemple ?
Cela pose aussi la question de l’intégration de la green economy dans notre économie conventionnelle si cet arrêt est confirmé… Peut-on utiliser les mêmes méthodes ? Doit-on attendre les mêmes marges, le même développement des gammes ? Qu’en pensez-vous ? Et si vous avez quelques réponses, n’hésitez pas…