La légende d'Athyzeld, tome 1 : l'annonce du phénix de Chris D. Lardin

Par Kllouche


  • Informations:

Editions PerséeParu le 10 novembre 2011296 pages20,79 Euros

  • Résumé:
Que pensait Dorthed au moment où il prononça son présage devant les Sages de Daïros?? Avait-il deviné quel enjeu il allait placer entre les mains d’Élhéa, sa protégée, et d’Aldéric??

Il n’avait certainement pas envisagé qu’il bouleverserait la vie du jeune fermier.Il n’avait pas non plus réalisé qu’il offrait une chance au prince déchu de récupérer son royaume.Désormais il devait servir de guide aux enfants élus et leur enseigner les rudiments de la magie, afin de les aider à renverser la terrifiante reine Maladra et ses armées d’orques.Cette quête les plonge dans les souffrances du peuple d’Athyzeld?; pour triompher il leur faut du courage mais aussi une puissante alliance.
  • Mon avis:

D'avantage roman de fantasy que fantastique, l'Annonce du Phénix remplit tous les codes du genre: un apprentissage de la vie, une quête pour retrouver la liberté perdue, des batailles magistrales. Tout cela est combiné dans ce roman très réussi. C'est une véritable épopée, une quête que nous propose l'auteur.

Le postulat de base est somme toute assez traditionnelle. Une prophétie annonce la naissance de deux enfants dotés d'un pouvoir suffisant pour  détruire Maladra, la souveraine maléfique d'Athyzeld. Les enfants vont grandir, guidés par un mentor, jusqu'à être prêt à mener de grandes batailles et à diriger des troupes.
La force de ce roman vient plutôt du fait qu'il oscille à merveille entre la psychologie des personnages, le travail de leur caractère - ce que j'appellerai de la fantasy féminine - et des batailles tout du long - fantasy masculine. C'est ce mélange qui rend son roman accessible à tout public, là où certains lecteurs préféreraient se tourner vers leur propres préférences, sentiments ou action. Tout type de lecteur peut donc y trouver son compte, du moment qu'il s'est apprécié les univers imaginaires et les épopées fantastiques.
Les relations entre les personnages (notamment entre Aldéric, Elhéa, Siméas et Othaël) apparaissent rapidement dans le roman comme tumultueuses. En effet, la jalousie est légion tout au long du récit. Probablement parce que la quête du pouvoir, l'envie de notoriété ou l'attention d'une femme sont des thèmes bien développés dans l'histoire.On devine assez facilement la relation entre Aldéric et Maladra et on se doute assez rapidement que le personnage de Déodas est bien plus complexe qu'il n'y parait au premier abord. Malgré ce côté prévisible, on se laisse bercer au fil des révélations et des batailles, comme prit dans la frénésie de l'action. Car de l'action, il y en a. Beaucoup. Les batailles pour libérer des villages ou au contraire pour se défendre sont nombreuses. Les armées des deux camps sont très actives et ne nous laissent que peu de temps de répit. Et même quand les personnages ne se battent pas, l'histoire continue à être très rythmée.
L'auteur utilise un style tout à fait abordable pour les non-initiés à ce genre. On est certes loin de la complexité de la plume de Tolkien, mais le roman se lit au contraire tout seul. Quelques passages m'ont quand même paru un peu survolés, comme la période pendant laquelle les deux enfants grandissent auprès de leur maître respectif. On a que trop peu de détails pour que ceux qui nous sont donnés soient vraiment utiles. En effet, on se doute bien qu'Alhéa vit coupée du reste du monde et n'a pour seule compagnie que celle des mages et qu'Aldéric vit heureux entouré de ses deux parents. Pas la peine de l'écrire pour qu'on le comprenne. Il aurait donc fallu, je pense, soit complètement supprimer cette partie, soit l'approfondir.
A part cela, j'ai prit un très grand plaisir à lire ce roman. Je ne peux que le recommander chaudement à tout amateur de fantasy. L'auteur a su mêler tous les ingrédients qui font mouche avec succès.Retrouvez une interview de l'auteur ICIainsi que d'autres avis sur son roman ICI.9/10