Le président de l’Arche de Zoé, Eric Breteau, a affirmé lundi qu’il ne regrettait pas le rapatriement avorté de 103 enfants africains en France qui l’ont conduit en prison pendant plusieurs mois et assure qu’il “le referait parce qu’(il) veut faire bouger la cause du Darfour”.
Pour lui, l’objectif de l’opération était “de créer un incident international qui oblige la communauté internationale à intervenir sur le sujet du Darfour et donc, forcément, d’impliquer des politiques”. Il voulait en fait “utiliser” les médias pour rallier à “sa cause” et ces derniers ont tout gâché … Pourtant il continue sans vergogne à les utiliser !
“J’ai été outré, scandalisé par les propos mensongers qui ont été tenus à l’époque, notamment par Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme. Elle est allée devant l’Assemblée nationale pour prétendre qu’elle n’était pas au courant de notre opération, qu’elle a qualifiée d’«illégale» et d’«irresponsable». Je suis donc résolu à porter plainte contre elle pour diffamation ainsi que pour atteinte à la présomption d’innocence, car elle s’est montrée indigne de sa fonction.”
Dans un ouvrage intitulé “L’Arche de Zoé” à paraître chez Plon, il indique l’origine de l’opération et dévoile les appuis politiques dont il aurait bénéficié en France. Selon ses dires, des encouragements lui avaient été prodigués, durant l’été 2007, par des conseillers de Nicolas Sarkozy et de Bernard Kouchner. Et de lancer qu’il était même prévu que Cécilia Sarkozy et (le garde des Sceaux) Rachida Dati se déplacent en personne pour accueillir les 103 enfants à l’aéroport de Vatry dans la Marne.