Les forces de sécurité ont par ailleurs enfreint la législation égyptienne qui, si elle n’est pas conforme aux normes internationales en la matière, fixe tout de même des limites à l’utilisation des armes à feu par la police, prévoyant notamment que les autorités procèdent à des sommations de manière audible et visent les pieds.
Selon le site Internet du journal d’État Al Ahram, Ihsan Kamil Georges, chef de la médecine légale, a déclaré que des balles réelles avaient été tirées sur les manifestants de Suez, dans certains cas à bout portant et dans le dos.
Amnesty International rassemble actuellement des témoignages sur le recours à une force injustifiée et excessive par les forces de sécurité tandis que les troubles continuent.
Dimanche 27 janvier 2013, le président Morsi a décrété l’état d’urgence pour un mois et imposé un couvre-feu dans les provinces de Suez, d’Ismaïlia et de Port-Saïd. Le président a déclaré qu’il était prêt à prendre des mesures supplémentaires, et qu’il n’hésiterait pas à "faire beaucoup plus dans l’intérêt de l’Égypte". L’armée a été déployée dans le but de rétablir l’ordre. Amnesty International exhorte les autorités égyptiennes à se demander si des mesures moins interventionnistes ne seraient pas plus adaptées pour ramener l’ordre. Des témoignages recueillis par Amnesty International en Égypte indiquent que les forces de sécurit...