La sombre pitrerie, balade de la flamme olympique dans les grandes villes du monde touche à sa fin, les autorités chinoises elles-mêmes envisageant de l’interrompre. Et ce, grâces leur en soient rendues, aux nombreux manifestants, à Londres comme à Paris qui se sont mobilisés, malgré des services d’ordre sino-anglais et sino-français que tous les observateurs ont qualifié d’impressionnants.
A Paris, la flamme a dû être éteinte plusieurs fois, ramenant à rien le mythe saugrenu commencé à Olympie il y a quelques semaines avec les ridicules “vestales” allumant le flambeau.
En France, à l’initiative des sportifs UMP, le grotesque badge “Pour un monde meilleur” assure un service largement au dessous du minimum pour faire semblant de protester contre le totalitarisme chinois.
Les innombrables histoires de dopage de ces dernières années ont largement plombé ces Jeux Olympiques, actuellement foire au droits télévisuels, qui avaient déjà sombré dans l’ignoble en 1936, chez Hitler et récupéré un peu de crédibilité après la guerre.
C’est regrettable car l’idée de départ était sympathique, même si elle provenait d’un raciste notoire. C’est dommage car le phénomène sportif, ses innombrables pratiquants, ses très nombreux bénévoles, vaut infiniment mieux que ça.
Et ne parlons pas de la moisissure qui envahit les différents Comités Olympique dans lesquels, au nom de la pureté de l’idéal, avec la procédure de cooptation.
Au delà de l’attribution des JO à ce régime sanglant et totalitaire, l’attitude des dirigeants occidentaux, Bush en tête, aura été servile dans cette affaire de répression tibetaine, servile devant le marché potentiel chinois, devant les créances US qu’ils détiennent.
Or, malgré l’expérience russe qu’ils croient avoir assimilé, il va arriver à la Chine ce qu’il est advenu de l’ex-URSS, un éclatement résultat de la montée des inégalités et des oppressions.