Ce soir, j’ai regardé, enfin, Les saveurs du Palais, long-métrage de Christian Vincent.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit là d’un excellent film, gourmand, émouvant et délicat sur un métier de l’ombre et non des moindres : celui de chef « cuisinière » du Président de la République.
Les angoisses, les remises en questions, le choix des produits, l’attention prêtée ou non au contexte d’un repas, la nature complexe qui unit l’artiste culinaire et le destinataire des assiettes, les circuits de validation des menus… Tiens, c’est amusant, cela me rappelle un autre métier de l’ombre, même si les cèpes de cette chère Hortense Laborie cèdent ici la place aux mots et aux verbes.
Le duo Catherine Frot-Jean d’Ormesson est parfaitement exquis et les échanges sont si vrais et réalistes !
J’ai toujours pensé que la cuisine et l’écriture étaient toutes de partage et de générosité. Que les démarches de création étaient très proches… De fait, ce film me fait plaisir !
Aujourd’hui, moi, les saveurs du palais, elles m’inspirent, et demain ?!