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Carnet / Des « poètes de la nature »

Publié le 02 février 2013 par Christian Cottet-Emard

En feuilletant d’anciens numéros de revues, j’ai relu une note de lecture à propos de quelques textes publiés dans une édition confidentielle. J’y suis rangé dans les « poètes de la nature » . J’avais certes accueilli cette note comme un encouragement dans des années assez arides à une époque où j’avais pas mal de difficultés à me faire publier.

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De la poésie
Pourtant, pas plus qu’hier je ne me reconnais aujourd’hui dans ce label « poète de la nature » . Poète, je ne me soucie pas de l’être ou de ne pas l’être et de toute façon, je n’aime pas ce mot et encore moins sa sonorité. Je crois aussi que ce que l’on appelle encore de la poésie n’en est pas ou n’en est plus vraiment, ce qui ne veut pas dire que cette production apparentée à la poésie ne soit pas digne d’intérêt, voire passionnante. C’est autre chose, voilà tout. Par exemple, j’ai en ce moment le projet de publier un recueil d’une cinquantaine de textes formant un ensemble qui ne relève ni de la prose ni de la poésie même si la mise en page peut les apparenter à des poèmes. Ce sera tout simplement aux lecteurs de décider, si cela leur paraît utile, dans quel genre ils voudront classer cet opus.
De la nature
La nature ? J’en apprécie les paysages, les sensations, les beautés et la fraîcheur sans pour autant oublier un seul instant ses menaces, son danger, sa brutalité et sa violence. Je ne suis donc pas spécialement candidat au titre de « poète de la nature » car de mon point de vue d'homme à peu près civilisé, je crois que la nature n’a pas toujours raison contrairement à ce que pensent certains écologistes politiques ou pire encore mystiques. Seuls les écologistes scientifiques me paraissent dignes de confiance. Ceux que j’ai précédemment nommés me semblent glisser sur la pente dangereuse de la remise en question de la civilisation. La civilisation est par essence contre nature puisqu’elle s’oppose à la première loi de la nature, la loi du plus fort, la loi du mieux adapté, la loi de la jungle. La civilisation n’est certes pas parfaite et parfois elle s’effondre ainsi que cela s’est récemment produit au moins à deux reprises pour une partie de la civilisation occidentale en 1914 et en 1939 mais en dehors de ces épisodes régressifs, elle a au moins le mérite de fonder un nouvel ordre qu’on peut qualifier d’artificiel au sein même du grand ordre naturel. Du rapport de ces deux forces contradictoires naît cet équilibre précaire qui permet à l’humanité d’intégrer sa propre loi, idéalement la protection des plus faibles et des plus défavorisés, à celle de la nature, la survie des plus forts et des plus armés.


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