Exposition Jacques Tison à Librairie Femme Renard | Montauban

Publié le 02 février 2013 par Philippe Cadu

Du 5 Février au 2 Mars 2013

Vernissage le 5 février 2013

http://librairiesmontauban.fr/la-femme-renard/

Après l’exploration ténue des lavis d’encre et du kraft, de la graphie élémentaire du contour sans cesse appuyé, dévié, la forme connue et reconnue réintègre l’espace de la couleur, renoue avec le jeu de la peinture. Débarrassée d’une narration«romantique», d’un rôle prédominant du paysage évoqué, la baraque désincarnée stigmatise toutes les préoccupations de la peinture, devient le prétexte central et centré de son élaboration, de sa durée, de sa spatialité, de sa réalité.
S’il reste encore quatre ou cinq traits perspectifs rudimentaires pour signifier le volume ou la représentation, ils sont charnières de la couleur, de ses contrastes ou de ses glissements. Ils insistent sur la permanence du peint et de l’espace peint. La couleur vibre de tous ses états successifs, de ses gestes et il n’y a pas de hasard dans cette figure centrale qui engage l’ensemble de la surface colorée. Une mise à distance indispensable qui oblige à se tenir dans et au-delà des limites apparentes de la peinture.
Cette épuration spatiale de la mise en place par la peinture met à jour toute sa matérialité. Sa durée, recouvrements, transparences, coulures ; sa mise en action, balayages, inscriptions de la couleur, empâtements renaissants.
La lumière prend sa revanche sur l’ombre. Nourrie de couleurs éclatantes, elle grignote les contours, se réapproprie le blanc, sa densité, son infini recommencement? Elle organise le jeu et non plus la lutte. Elle dégage définitivement les formes de leur connotation particulière pour inscrire radicalement la monumentalité de la peinture.
L’acharnement du peintre, ce complexe dépassement du visible, de ce qui est si près de nous en permanence.

Brigit Bosch

Librairie La femme renard,, 115 faubourg Lacapelle 82000 Montauban
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