Le début de la fin.
Depuis juillet 1942, les soldats allemands se sont retournés contre les Russes et envahissent leurs territoires.
Les soldats allemands sont surtaxés, épuisés, démoralisés et les Roumains, Hongrois et Italiens pitoyables combattants. Soit sous-équipés, soit parfaitement indisciplinés, ce qui entraine aussi quelques allemands aigris dans la débauche. Les armées roumaines et italiennes implosent très rapidement. Les Hongrois font légèrement mieux.
Leurs premières réactions sont d'autant moins adaptées que non seulement ils sous-estiment l'ampleur de la situation mais, lorsqu'ils en prennent conscience, Hitler n'est pas joignable, il a pris du repos après les événements qui viennent de survenir à l'ouest : le débarquement américain en Afrique du nord et l'invasion de la zone libre. Hitler fait quand même savoir sa stratégie préférée : le standbefehl-l'ordre de rester sur place.
Avec les Russes tout autour, le ravitaillement devient impossible pour les Allemands dans la ville. Göring promet 550 tonnes de ravitaillement par avion mais la réalité est toute autre. On en apporte tout juste 60 tonnes à Noël.
Le froid est installé en Russie et plusieurs soldats de part et d'autre, n'ayant pas anticipé de si longues batailles, meurent tout simplement de froid, de faim, sous-vitaminés.
Hitler exige finalement une tentative de sortie de la part des troupes allemandes ce qu'ils sont incapables de faire.
Si le moral des allemands atteint bientôt les bas-fonds, celui des troupes russes gagne en confiance. Leur tactique d'encerclement fonctionne à merveille, leur patience vient à bout des Nazis. Ce sera la même qui forcera plus tard Hitler à se suicider quand Berlin sera encerclée.
La découverte par les Soviétiques de Paulus et de son état-major, cachés dans une cave, accélère la capitulation des forces allemandes qui eut lieu le 31 janvier 1943 pour le secteur sud.
Aujourd'hui, il y a 70 ans, plus de 91 000 Allemands survivants se rendent, dont 2 500 officiers, 24 généraux et un maréchal (Paulus) dans le secteur Nord ce qui met fin à la bataille de Stalingrad.
Près de la moitié des prisonniers allaient être morts au printemps suivant.
Les Allemands étaient faillibles, ont le découvrait, même si ils seraient encore très puissants quelques mois plus tard.
Mais la chute prochaine pointait son nez...en 1943, le 2 février.