Incroyable mais vrai : la France et Google ont réussi à trouver un accord sur la rémunération des éditeurs français par les moteurs de recherche. Il a été signé ce vendredi 1er février entre Eric Schmidt, patron de Google, et le président François Hollande.
En effet, selon les éditeurs de presse, Google devait payer des droits voisins du droit d'auteur, au regard des importants bénéfices publicitaires qu'il réalise en se contentant de référencer leurs titres. Le président de la République, avait même annoncé qu'une loi pourrait "intervenir si nécessaire" pour faire payer une taxe à Google, dans l'hypothèse d'un échec des négociations avant fin décembre. "Il vaut mieux avoir un accord qu'une loi, c'était la bonne approche", a souligné le patron du moteur de recherche.
L’accord a été qualifié "d'historique" par Eric Schmidt. Il prévoit principalement que Google crée un fonds d'aide destiné à la transition numérique pour la presse, à hauteur de 60 millions d'euros. Seule la presse d'information généraliste est concernée et éligible à ce fonds d’aide, - "pure players inclus" -. Par ailleurs, Google "a proposé d'accompagner ce changement avec ses ingénieurs, ses connaissances techniques" selon le médiateur de ces négociations.
Le second volet de cet accord prévoit également un partenariat commercial : notamment l'utilisation des solutions et outils publicitaires de Google ou le magasin en ligne Google Play.
De son côté, François Hollande s'est félicité de la conclusion de cet accord et l’a fait savoir lors d’une conférence de presse : "il s'est produit aujourd'hui un événement mondial. C'est une fierté pour la France d'avoir été capable de réaliser cet accord qui est le premier dans le monde"
Avant d’ajouter : cet accord "va-t-il servir de modèle ou de référence ? nous le verrons, mais il y a forcément une alliance à nouer entre les producteurs de contenus et les diffuseurs, c'est ce que nous avons été capables d'illustrer aujourd'hui".