Je suis allée récemment avec mon amie Claude voir l’exposition Argent au Château de Versailles, en VIP s’il vous plait, et présenté par Mme Saul, Conservatrice du Musée.
L’exposition en elle-même n’avait pas grand intérêt à mon goût (mis à part le fait d’entrer à 5 dans la Gallerie des Glaces nouvellement restaurée…ça, je dois reconnaître que ce fut un grand moment), je trouve ces pièces sont d’une lourdeur et d’une “fanfaronnerie” qui va à l’inverse de mon côté puriste.
Nous y avons cependant rencontré une femme d’une extraordinaire culture, qui connaissait toute l’histoire du Cha^teau de Versailles qu’elle nous a compté pendant plus de deux heures (du pur bonheur), et ses connaissances étaient hallucinantes…notamment en matière de… chaussures !!
Elle nous a expliqué l’histoire de la chaussure et en particulier un anecdote que je ne connaissais pas:
Sous Louis LVI, les chaussures étaient faites en tissu.. et avaient des petits talons qui leur abimaient les pieds car le tissu se tordait et prenait la forme du pied, ce qui les empêchait de marcher. Donc les femmes marchaient très peu avec car ça leur faisait trop mal aux pieds.
Le roi Louis XVI a vu le talon haut apparaître aux pieds des élégantes, au point que la marche des femmes devient parfois impossible. D’où l’apparition de hautes cannes qu’on voit sur toutes les reproductions d’époque, très utiles pour se « caler ». Sans cet effort pour reporter le corps en arrière, les femmes et les hommes, seraient tombés en avant.
Ce n’est pas pour rien que le nom d’escarpins vient de l’italien « scarpino » signifiant petite chaussure, car c’est à l’imagination italienne que l’on doit, dans les années 50, l’apparition de l’escarpin.
En France, c’est Christian Dior qui lui fait faire sa première apparition lors d’un défilé. L’escarpin apporte la finition parfaite à ses nouvelles silhouettes New-Look.
Abandonné dans les années soixante par les féministes en talons plats, vilipendé par les médecins (car il abîme le dos), l’escarpin est délaissé quelques temps et il faudra attendre les années 90, pour que l’escarpin s’impose de nouveau aux pieds des stars.
Premières consommatrices de souliers en Europe avec en moyenne 6 paires par an, les françaises tiennent haut le pavé en matière d’escarpins. En 2005, il s’en est vendu 105 millions de paires..
De quoi continuer à percer des petits trous dans nos portes-monnaie… hein Manu??