Quand j'ai récupéré Lolotte le soir, elle n'a rien laissé transparaitre. Elle était juste étrangement calme, elle qui d'ordinaire déborde d'énergie et chante à tue-tête des airs d'opéra. Elle n'a pas souhaité en parler, alors nous lui avons rappelé que nous étions là, si besoin.
Être là, si besoin ou pas. Mais être là. Voilà ce qui importe. Être dans la vie, être avec les autres, être présent pour ceux qu'on aime. Ce qu'on oublie si facilement à cause des petits ou des gros tracas de la vie. Quand on a le nez dans le guidon.
Mais quand on n'est vraiment plus là, c'est pour toujours. Et il sera alors trop tard pour rattraper les moments qui nous auront échappés.
Le plus triste dans tout cela, c'est de n'en prendre conscience qu'une fois de temps en temps, lorsque la dure réalité se rappelle à nous. Photo : we heart it