Le Canada, ses caribous et ses groupes de death barré. L’on avait suivi avec le sourcil gauche dressé Once was not avec un Lord Worm vomissant au micro pour une ambiance glauque et morbide sur des accords à la limite du free-jazz, mid-tempo, blasts et j’en passe (ah, le mystique titre The Pestilence That Walked In The Darkness…) Puis l’arrivé d’un Matt McGachy (si c’en n’est pas ça…) qui fait tourner le lait rien qu’en éternuant sur le deathcore de The Unspoken King qui en avait laissé perplexe plus d’un. Déjà, deathcore, kézako ? Du death, du corps, du deathcore. Bref, du death entrecoupé de partie plus mélodiques et chantées (ou presque). Pour ma part, j’avais adhéré (mais bon, apparemment ça doit être maladif car j’avais aussi adhéré à St.Anger…) notamment sur des titres comme Bemoan the martyr ou Silence the tyrant, ou même les 10 premières secondes de Worship your demons et son « beuaaaaah ! » des familles).
Las, les critiques (notamment sur l’étonnant blog MetalSucks) parlaient d’un retour aux sources… Ben c’est pas de l’eau, mais de l’acide qui coule ici ! 35 min. (et oui, pas plus !) de bruit blanc ou presque (avec les 30 premières secondes de blanc sans bruit ou presque), un beau Gachy dont les hurlements déchaînés deviennent une sorte de grunt à la limite du pig squeal (ça en jette hein ?). Un album un rien trop homogène où il faudra attendre la 4e piste (Damned draft dodgers) voire la 5e (The Amputated enigma) pour souffler un peu. Mais pas trop. Bref, 35 minutes seulement, mais quand même, 35 minutes de broyage de tympans, c’est long.