de Susan Beth Pfeffer
Enfin c’est le grand soir : l’astéroïde dont tout le monde parle va percuter la Lune ! Familles, voisins, amis, tous se rassemblent pour observer le phénomène. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. L’impact a été si violent que la Lune a dévié de son orbite et s’est rapprochée de la Terre. Peu à peu tout se dérègle… L’électricité puis l’eau sont coupées et les vivres commencent à manquer. Miranda et sa famille vont devoir accepter que la vie telle qu’ils la connaissaient a disparu à jamais.
Comme c’est la fin du monde bientôt, et que ma grande fille a réclamé les deux tomes suivants pour Noël, je me suis plongée dans ce premier tome des Chroniques de la Fin du Monde. Comme à chaque fois que je prends un livre jeunesse, je l’ai lu avec la curiosité d’une maman d’ado, l’avidité d’une lectrice compulsive, l’intérêt de tout passionné de SF et fantastique et dans ce cas particulier peut être aussi à la recherche de techniques de survie ??? Bin quoi, c’est humain !
Bon que vous dire sur ce livre… Vous l’aurez compris, il est question de bouleversements fondamentaux ! La Lune a été frappée par une météorite, c’était prévu, c’était supposé être un spectacle et c’est la fin du monde tel que nous le connaissons.
Tout ce volume est construit à la façon d’un journal intime d’adolescente. Miranda, 16 ans, vit avec sa mère et ses deux frères en Pennsylvanie. Et elle confie chaque soir ses pensées et sa vie à son journal. Y compris quand sa vie bascule.
Les points négatifs ? Toujours les mêmes qui reviennent dès qu’il s’agit de littérature jeunesse… Une certaine pauvreté du langage, trop de simplicité dans l’écriture (ou ici la traduction). Même si on l’excuse dans ce cas particulier car on est censé lire un journal intime.
Plusieurs choses assez intéressantes cependant… J’ai trouvé que l’atmosphère était particulièrement bien rendue par cet aspect journal. Les interventions de Miranda sont courtes ou longues dépendamment de ses journées. Décousues quand elle ne sait plus où elle en est, plus construites quand elle se sent rassurée ou confiante. Notre narratrice est une ado, dans toute sa splendeur… Le monde tourne autour de ses besoins. Je me suis demandée si ma grande avait réalisé l’égocentrisme qui règne dans la première partie du livre en particulier. La catastrophe la fait murir bien entendu et on réalise en la lisant que Miranda s’ouvre petit a petit aux autres, à sa famille surtout.
La survie est le but de toutes les activités. La mère est effrayante par moment, tout son être est tendu vers la survie de ses enfants. Cette impression de but unique est plutôt bien rendue par le pseudo huis-clos. Tout se passe dans et autour de la maison de cette famille. Quelques expéditions vers la ville la plus proche, en cas de vraie nécessité mais globalement peu de nouvelles de ce qui se passe ailleurs, pas même chez les voisins. Plus rien n’est important en dehors de la survie des membres de la famille. J’ai lu par ci par là que certains lecteurs avaient été déçus par cet aspect, j’ai quant à moi trouvé qu’il participait au côté oppressant et inéluctable de la fin du monde. Les priorités changent, il n’est plus temps d’aider et de penser aux autres. Ça laisse à réfléchir…
Voilà, une lecture dans l’ensemble qui est agréable, intéressante mais ultra facile (une soirée m’aura suffit… et pas longue la soirée…). En tous cas, je ne suis pas surprise que cela ait plus à ma fille et elle devrait aimer les prochains tomes…
Sur ce, je vous quitte et je vais faire mes provisions de conserves