Un peu de douceur dans ce monde de brut… Nous accueillons Claire alias KLR dans Paroles de Créa ! Une touche de féminité dans cette rubrique souvent investit par les hommes.
Membre Creads depuis octobre 2012
- Bonjour Claire, peux-tu te présenter aux lecteurs et à tes collègues créatifs ?
Bonjour à tous ! Et merci à Creads de me donner la parole.
Je m’appelle Claire, j’ai 35 ans (oups ! bientôt 36…), je suis graphiste freelance mais également plasticienne. Mon parcours de créa est né d’une rencontre professionnelle.
En effet, à l’origine ingénieur en aérodynamisme dans le monde un peu masculin (voire macho, j’ose le dire…) de l’automobile, mon activité m’a conduite à travailler avec des studios de design…
J’ai été tellement réceptive et passionnée par cet univers plein d’émulation que je ne l’ai plus quitté depuis.
J’évolue ainsi dans le milieu créatif depuis une petite dizaine d’années. Tantôt salariée, tantôt à mon compte, j’ai travaillé pour des domaines extrêmement variés allant de l’institutionnel à la mode en passant par la politique. Même si la majeure partie de mon travail consiste aujourd’hui en la conception graphique, j’essaie toujours de dégager un peu de temps afin de pouvoir appréhender la création de manière plus plastique.
- Pourquoi Creads alors que tu as ta propre agence de communication visuelle ?
Pour être totalement honnête, nous exerçons, en tant que graphistes, un métier dans lequel il n’y a que très peu de récurrence, il faut donc partir en permanence à la conquête de nouveaux clients. Et conquérir de nouveaux marchés dans le monde économique actuel est devenu un véritable challenge ! Creads m’offre la possibilité de pouvoir toujours rester en émulation créative, ce qui est fondamental, et me permet aussi d’approcher une clientèle que je ne pourrais peut-être pas atteindre par mes propres moyens. C’est donc un excellent complément à mon activité.
Carte de Vœux 2013 by KLR
De plus, la mise en compétition, contrairement à ce qui se passe en agence ou en studio, n’existe pas lorsque l’on est indépendant. Alors, à moins de devenir totalement nombriliste, il est assez difficile d’émettre une auto-critique. Être confrontée à d’autres points de vue, c’est aussi un excellent moyen de se remettre en question pour mieux évoluer et progresser.
- Comment te sens-tu en tant que fille dans l’univers plutôt masculin qu’est le graphisme ?
Plutôt bien… J’avouerai que j’ai tellement eu l’habitude de travailler dans des univers masculins, que c’est finalement assez transparent pour moi. Je dirai même qu’il est peut-être plus simple, une fois bien sûr que l’on a fait ses preuves, de travailler avec des garçons. Ils sont tout de même bien moins compliqués que nous, les femmes… Non ?
- Photo, peinture, graphisme, collage… tu es une artiste touche à tout ! Dans lequel te sens-tu la plus à l’aise ?
Je dirai dans tous et dans aucun de ces medias en particulier, chacun ayant ses codes et ses exigences. Je suis avant tout une artiste, et pour moi tout est prétexte à créer.
Le graphisme et plus particulièrement l’identité visuelle exigent une grande rigueur, une bonne analyse afin de bien cibler les attentes du client, c’est souvent un challenge très stimulant qui pousse à une grande réflexion créative : j’avoue que c’est un exercice qui me plait bien. Mais, j’apprécie aussi la liberté et la forme d’évasion que procure la création plastique, le fait de pouvoir toucher, au sens premier du terme, la matière qui compose une réalisation est assez magique. C’est aussi un excellent vecteur pour exprimer des opinions ou des idées. Bref, c’est dans la création au sens large que je trouve mon épanouissement.
(hommage au travail de l’affichiste Jacques Villeglé)
-Tu as gagné un concours de logo pour une émission télé, comment as-tu travaillé ?
C’est avant tout un élément, un price tag, qui m’a inspiré et c’est autour de celui-ci que j’ai articulé ma création. J’aime, d’une façon générale les logos sobres et épurés mais conservant un certain dynamisme. Le price tag, tout en étant un élément très simple, me semblait être suffisamment fort visuellement et chargé de sens pour répondre à la demande du client. Il semblerait donc que j’ai vu juste…
La cible étant essentiellement féminine, je n’ai pas résisté au fait de souligner ma création d’une pointe de rose, afin d’y apporter une forme de légèreté et de gaieté. Pour ceux d’entre vous qui auront l’envie de visiter mon site, vous verrez qu ’en effet, au delà d’aimer le rose, j’y suis totalement addictive !
- Si tu devais définir Creads en 3 mots ?
Ma première expérience de crowdsourcing…
Pour adoucir ce terme souvent mal perçu, j’ai envie de dire que je suis très agréablement surprise par la mise en lumière et l’intérêt porté aux créatifs grâce aux initiatives telles que cette rubrique, Paroles de créa, les Apéros Creads ou encore les Creads Awards. Creads tord finalement le cou aux vilains a priori… Ravie de faire partie de l’aventure.
- Tu es une créative appréciée de la communauté, qu’est ce qui crée vos liens ? L’avis des autres créatifs t’importe-t-il ?
J’ai en effet eu l’extrême bonheur, à l’occasion de ma dernière victoire, de lire de très gentils retours de la part d’un certain nombre de créatifs. Je tiens donc encore une fois à les remercier pour leurs commentaires et leur fairplay.
Oui, bien sûr, l’avis des autres designers compte énormément. Comme je le disais précédemment, notre métier est indissociable de la critique, et une critique constructive permet véritablement de mieux se positionner et d’avancer.
- Avant de retrouver la communauté ce soir, un dernier mot ?
Ah oui, c’est vrai… Super initiative d’ailleurs ! J’espère pouvoir être parmi vous ce soir.
Et bien, pour rester fidèle à la thématique féminine de l’interview, j’ai envie de vous dire : mettez un peu de rose dans votre vie !
Merci KLR ! Et pour le rose, je crois que Paroles de Créa a déjà adopté tes préférences chromatiques