Apparu dans la seconde moitié des années 1980, le terme freeter a d'abord désigné les jeunes Japonais désireux de s'affranchir du modèle traditionnel de dévouement à l'entreprise. Depuis, à l'image positive véhiculée par ce vent de liberté s'est substituée la réalité plus douloureuse de la précarité. Victimes de la morosité économique, les nouveaux freeters cumulent les emplois et se réfugient dans les cybercafés lorsqu'ils n'ont pas de toit. Dans une société où la compétition s'apprend dès le plus jeune âge, beaucoup se sentent coupables. Et si certains tentent de se révolter en organisant des manifestations, la plupart d'entre eux choisissent de rester seuls avec leur souffrance. Marc Petitjean donne la parole à ces "travailleurs jetables après usage", qui portent un regard à la fois lucide et désespéré sur leur situation, et à d'anciens freeters reconvertis dans la lutte contre les exclusions. Agrémenté de magnifiques portraits photo en noir et blanc des intervenants, ce documentaire efficace met en lumière le fossé d'incompréhension qui sépare cette génération en détresse du reste de la société japonaise.
Apparu dans la seconde moitié des années 1980, le terme freeter a d'abord désigné les jeunes Japonais désireux de s'affranchir du modèle traditionnel de dévouement à l'entreprise. Depuis, à l'image positive véhiculée par ce vent de liberté s'est substituée la réalité plus douloureuse de la précarité. Victimes de la morosité économique, les nouveaux freeters cumulent les emplois et se réfugient dans les cybercafés lorsqu'ils n'ont pas de toit. Dans une société où la compétition s'apprend dès le plus jeune âge, beaucoup se sentent coupables. Et si certains tentent de se révolter en organisant des manifestations, la plupart d'entre eux choisissent de rester seuls avec leur souffrance. Marc Petitjean donne la parole à ces "travailleurs jetables après usage", qui portent un regard à la fois lucide et désespéré sur leur situation, et à d'anciens freeters reconvertis dans la lutte contre les exclusions. Agrémenté de magnifiques portraits photo en noir et blanc des intervenants, ce documentaire efficace met en lumière le fossé d'incompréhension qui sépare cette génération en détresse du reste de la société japonaise.