Chaque matin, l’œil doit reprendre pied dans la toile.
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L’atelier comme une fabrique de silence.
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Viens de terminer un dessin au brou de mémoire.
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Peindre, donc renoncer.
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Il faut chaque jour aller à l'atelier, n’est-ce pas ? Même pour y faire semblant.
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On parle de lui parce qu'il expose. On ne parle pas de ce qu'il expose. Mauvais signe.
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Œil voit, cerveau regarde. Main suit.
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Quand un faux-cul s’assoit à ma table, je lui propose une fausse chaise.
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Magnifique sensation de poser le pinceau sur un germe d’ idée.
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On n’est pas artiste intentionnellement.
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Récolté de nombreuses réactions après les portes ouvertes organisées récemment chez des artistes, associés pour l’occasion. Les visiteurs sont unanimes : ce T., quel magnifique atelier il a !
Oui, mais rien sur sa peinture.
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L’autre soir, dîner en société, fort obligé. Je crois m’être assis sur une fausse chaise.
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Gris de Payne et rouge de malheur.
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Peut-être s’agit-il simplement de poser la couleur sur l’instant pour le révéler, d’arrêter l’œil sur le temps pour le représenter,
d’observer le silence pour le peindre
et en offrir l’image à nos absents.
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La copie d’une toile n’apprendra rien sur le chemin parcouru par le peintre pour atteindre la surface.
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Assurément dubitatif .
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Aucune peinture n’est assez opaque pour recouvrir les catastrophes.