Bacalov est l’autre grand compositeur des bandes originales des western-spaghetti, le premier étant évidemment Ennio Morricone. A eux deux, ils ont pratiquement inventé un style de musique qui occupa, on le sait, un rôle prépondérant dans la construction du style western-spaghetti.
« I married a monster from outer space » est sorti en Belgique sous le titre « Des monstres sur notre planète ». Mais comme certains ne trouvaient pas le titre assez explicite, ils lui rajoutèrent en sous-titre : « Mon mari a une tête de poulpe ». Ce qui est la plus exacte vérité. Pauvre épouse !
Album édité à l’occasion du 60ème anniversaire de la sortie du film de René Clément. Le thème des jeux interdits est un des exemples d’une bande originale qui a dépassé en notoriété son film, au fil du temps. La paternité de cette petite romance pour guitare seule a été peu claire jusqu’au jour où on la retrouva sur un manuscrit du guitariste espagnol du début du 19ème siècle Fernando Sor. Depuis l’adaptation de Narciso Yepes, il y a 60 ans, ces notes en arpège sont égrenées dans toutes les écoles de musiques du monde.
John Barry est mort en 2011. Il a signé quelques-uns des plus grands succès de la musique de film. Sa partition du King Kong de 1976 est certainement ce qui reste de plus réussi dans le remake hollywoodien du King Kong des années 30 ; nombre de commentateurs considèrent le film comme un monument du kitsch et donc une rature. Il n’est que de se souvenir de Jessica Lange demandant son signe astrologique au monstre simiesque dans le creux de sa main !
Musique de bonheur champêtre pour un film bourré de soleil et de bons sentiments. Un gentil noir (Sidney Poitier) bâtit bénévolement de ses mains une chapelle chrétienne pour un couvent de bonnes soeurs. L’acteur reçut pour ce film le premier Oscar d’interprétation attribué à « un homme coloré », comme on disait à l’époque. C’était l’année où Martin Luther King faisait un rêve, soit 5 ans avant son assassinat et (tout de même) 45 ans avant l’élection de Barack Obama.
Pour ce film noir, Goldsmith réalisa une musique tendue, sans redondance, comme il savait le faire si bien. La formation instrumentale est celle d’un bigband de jazz. Goldsmith a d’ailleurs beaucoup inspiré d’autres musiciens de sa génération, tel le tromboniste Si Zentner qu’on entend reprendre avec son bigband un certain nombre des thèmes du maître (plages 17 à 27 de cet album).
Des exilés argentins installés à Paris mettent en place un ballet de Tango rendant hommage au danseur Carlos Gardel. L’histoire de chacun de ces déracinés remonte alors à la surface…
Quelques-uns des plus beaux tangos d’Astor Piazzolla remisent dans leur contexte : le film de Fernando Solanas. Un superbe film musical.
Paul Kristof
Classé dans:Coups de coeur, Musique de films