Des chercheurs de l’Université de médecine de Virginie ont percé à jour les secrets de la fabrication de la cellulose, le polymère naturel le plus répandu sur Terre. Cette découverte pourrait servir à améliorer conjointement les processus de production de biocarburants et la lutte contre les infections bactériennes. En effet, ainsi que le souligne le Ministère Fédéral de l’Energie, les résultats de ces études offrent de nouveaux processus pour briser les cellules végétales plus facilement que ne le permettent les techniques actuelles.
http://phys.org/news/2012-12-big-benefits-biofuels-infections.html
La cellulose est un des éléments que les bactéries sécrètent pour produire de solides revêtements spongieux, appelés « biofilms » qui leur permettent de s’agglomérer et d’adhérer aux surfaces qu’elles infectent. La plaque qui se forme sur les dents par exemple, fait partie d’entre eux. « Si nous pouvons empêcher la formation de ces biofilms, nous pourrons se débarrasser plus efficacement des bactéries nocives, en les exterminant » explique Jochen Zimmer, l’un des chercheurs ayant pris part à cette recherche. Dans un article publié le 9 décembre dans l’édition en ligne de la revue Nature, les chercheurs de l’Université de médecine de Virginie ont cartographié l’architecture tridimensionnelle du complexe enzymatique responsable de la production de cellulose.
www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature11744.html
C’est après avoir déterminé les composants nécessaires pour produire et secréter la cellulose, que les chercheurs ont pu découvrir cette structure. Leur étude révèle comment les polymères de cellulose nouvelles sont extrudées à partir d’une cellule par un canal, un peu comme une araignée tisse un fil de soie, et comment ce processus est intimement liée à la formation des biofilms. Jusqu’à présent, si le résultat final était connu, sa technique de production restait un mystère. « Ce travail a rendu compréhensible un mécanisme cellulaire unique », déclare Paméla Marin de l’Institut national des sciences médicales générales, qui a en partie financé ces recherches.
Cette découverte majeure pourrait donc permettre aux industriels de développer leurs techniques, afin de décomposer plus facilement les plantes pour en extraire les éléments nécessaires à la production de carburants écologiques. Il faut le souhaiter.