Le Parisien dévoile ce matin des chiffres sur la répartition de la réserve parlementaire (cagnotte qui permet aux parlementaires de financer des projets d’équipement locaux ou des associations dans leur circonscription) soulignant des inégalités entre les territoires.
La réserve parlementaire s’élève en 2012 à environ 150 millions d’euros : 90 millions d’euros pour l’Assemblée nationale et 58 millions pour le Sénat. Très décriée pour l’opacité dans laquelle elle est utilisée, elle a fait l’objet d’une réforme au Sénat en 2011, menée par son président socialiste, Jean-Pierre Bel. Le président socialiste de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, lui a emboîté le pas en septembre 2012 dans le cadre d’une série de mesures destinées à réduire le train de vie de l’Assemblée.
Mais la répartition est encore loin d’être égalitaire, souligne le député socialiste René Dosière. « Une somme théorique est désormais définie par député (environ 130 000 euros [par an]), mais l’argent va aux groupes politiques, qui répartissent les sommes comme ils l’entendent », explique le député, qui s’est fait une spécialité de traquer les zones d’ombre des finances publiques. « Les trois personnages clés, le président de l’Assemblée nationale, celui de la commission des Finances et le rapporteur spécial du Budget, continuent de percevoir des sommes très importantes, de l’ordre de 1 million d’euros en 2012″, dénonce-t-il.
En 2010, le montant de la réserve parlementaire de nos 4 députés et 2 sénateurs de Haute-Vienne s’élevait à 297 471 €, soit 49 578 €/parlementaire, le montant le plus bas de France (cf tableau du Parisien).
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