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L'ECOLE DU STRESS
"Est-ce que je me trompe ou bien l'école est en train de changer d'une bien étrange façon? Autour de moi, des écoliers, des collégiens sont dans un état de stress inédit quand le dimanche soir arrive. comme si la bonne vieille discipline républicaine fantasmée était revenue un peu à l'arrache, comme ça, par réaction à ce fameux "laisser aller" soixante-huitard qui aurait été à l'origine de la crise de l'école. Nous avions quelques signes avant-coureurs du style, "il faudrait revenir à la blouse, à l'uniforme", mais on se disait que c'était de la nostalgie mal placée. Je vois des gamins de onze ans qui reviennent avec des notes de 12,6 en rédaction! vous vous rendez compte? 12,6! Après toutes ces théories sur l'absurdité de la notation! Je vois des collégiens qui s'alignent en rang, par deux, dans la cour de récré avant de rentrer en classe! Et qui marchent comme un seul homme pour rejoindre leur salle de cours. Je vois se mettre en place un incroyable système de flicage entre parents et école, par internet interposé. Chaque jour, l'établissement prévient en temps réel la famille des horaires de l'élève, de ses notes, des devoirs, du comportement de l'enfant en classe. Il fut un temps où l'école devait être l'école de la vie, aujourd'hui plus question de profiter d'un prof absent pour aller s'en rouler une dans les toilettes (une quoi? :-) n.d.c.), courir après les filles ou aller faire un baby au troquet du coin! "Qu'est-ce que tu faisais entre 16h10 et 16h30? Hein? Tu te droguais? J'appelle ton psy ou j'appelle ton père?" Et puis il y a le fameux coup de la soi-disant prise en compte des résultats scolaires depuis le collège (pourquoi pas la maternelle?) par les grandes écoles! Alors là, c'est la totale...Si le m^me rate un exercice de maths en 6eC, c'en est fini pour lui d'intégrer un jour HEC, car on va aller fouiller son CV scolaire (aujourd'hui informatisé) et lui ressortir la division à trois chiffres plantée à onze ans! Je ne sais pas encore si cette nouvelle donne va être efficace pour la réussite des enfants mais je sais déjà qu'elle est torride pour l'ambiance à la maison quand vient l'heure des devoirs! (Qui, je le croyais avait disparu)."
-Etienne Liebig- source: Lien Social- n°1090-
Yves propose:
50 barres en acier, symbole des barreaux d'une prison, pour ne pas oublier que Mandela a été capturé (pour 27 ans de prison) il y a 50 ans à ce même endroit.
Mais en tournant un peu autour, à un angle précis, on pourra voir plus que de simples barres en acier. Regardez : Le Comité de Soutien de Tarnac nous écrit
Bonjour!
En février 2012, un ami forgeron était arrêté dans le cadre de l'affaire dite "de Tarnac". Il s'agissait pour le juge, avec ce nouveau "suspect", de tenter de faire tenir une construction dont il était le seul à ne pas voir qu'elle était à terre. Dès son arrestation, nous avions publiquement pris le pari qu'il sortirait sans inculpation au bout de 96 heures de garde-à-vue; et ce fut le cas, à un détail près. Au moment où les policiers lui signifiaient la fin de sa garde-à-vue antiterroriste, ils l'inculpaient pour avoir refusé de leur donner son ADN lors d'une interpellation désormais officiellement reconnue comme nulle et non-avenue. Il fallait, après la médiatisation de son arrestation, pouvoir dire que celui que l'on avait arrêté sans fondement sortait tout de même de là avec une "inculpation", fût-elle aberrante.
Notre ami forgeron passe donc le 6 février prochain devant le TGI de Rouen pour "refus de prélèvement ADN".
Par son absurdité même, ce procès met à nu toute une mécanique à la fois juridique, policière et judiciaire - celle du fichage ADN, de l'antiterrorisme, de l'usage des garde-à-vue. Il sera l'occasion de son démontage en règle. Ce sera en outre le premier procès directement lié à l'affaire dite "de Tarnac". Nous comptons donc bien y venir à nombreux et nous comptons sur vous aussi, pour donner comme un avant-goût de ce que sera le procès de Tarnac, au cas où un juge, un jour, imaginerait aller jusque-là.
Vous êtes donc tous fraternellement invités à ce procès. C'est à 13H30 le mercredi 6 février au tribunal de Rouen (34 rue aux juifs). Après l'audience, il y aura un apéritif de soutien dans notre restaurant: La Conjuration des Fourneaux (149 rue Saint-Hilaire).
Pour trouver les affiches, les explications et tout le reste:
leblogduforgeron.blogspot.fr
A très bientôt, donc!
Le comité de soutien de Tarnac
La photo aquatique du vendredi a été sélectionnée par les bons soins de Nono et comme il se doit, nous ferons des OHhhhh!!!! mais aussi des AHHhhhhhh!!!!
-Kékon mange à midi? demandait la baleine-
Selon certaines sources, le kayakiste s'appellerait Jonas...
DE BONS PETITS DIABLES
"Le Mans, 27 mars 2012, deux fillettes de cinq ans, échappant à la vigilance de leur maîtresse, sortent de l'école et se rendent dans le magasin d'en face npour dérober des chocolats de Pâques. Elles sont interceptées par le vigile qui appelle la police. Lot-et-Garonne, le ,20 octobre suivant, un garçon de douze ans est arrêté par les gendarmes, sur la route, au volant d'une ford fiesta en compagnie de quatre cousines, avec qui, il entendait faire une promenade. Valence, le 9 janvier 2013, un petit garçon de cinq ans est retrouvé derrière le volant d'une voiture en marche. Laissé seul, il en avait profité pour subtiliser les clés, descendre dans la rue et démarrer le moteur. Cette précocité et cette créativité mal placée peuvent d'abord amuser, parce que des bêtises, les enfants en ont toujours fait et en feront toujours, provoquant légitimement remontrances et sanctions de la part des adultes. elles peuvent, au contraire, irriter et faire émerger ces discours réactionnaires sur le laxisme de notre époque et la nécessité d'une plus grande discipline, produits de la confusion entre l'inévitable temps d'expérimentation lié à l'enfance et le comportement mature adulte. Avec l'inévitable et stupide refrain: "Les enfants ne sont plus ce qu'ils étaient. Moi, de mon temps..." Pas étonnant, dès lors, d'en arriver à cette policière d'Utaritz arrêtant une dangereuse resquilleuse de cinq ans en pleine cantine scolaire, parce que ses parents avaient une dette impayée." -Jacques Trémintin- "billet d'humeur" du Lien Social n° 1090
"L'urgence c'est l'anesthésie de la pensée" -Claude Amirault- Dialogue entendu dans le superbe film "Nationale 7" (entre un soignant et une personne handicapée) -T'as fait 10 ans d'analyse? Non, 20 ans de fauteuil