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Petite chaine d’or pour ceux qui comparent la conception virginale de Marie avec la PMA…

Publié le 01 février 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

L’anticlericalisme, voir la cathophobie claire et précise, se répand sur les réseaux sociaux, dans les rues, et dans la bouche des élus (principalement de gauche, faut-il le dire ?). La dernière idée en date, pour défendre la Gestation pour Autrui (GPA) qui se précise, est de la comparer avec la conception virginale. Les dernières affiches pro-GPA sont nauséabondes… Aussi proposons-nous à nos lecteurs une petite catena aurea (chaine d’or) de citation de S. Augustin et de S. Ambroise sur le sujet, deux Pères de l’Eglise qui sont quand même d’une tout autre carrure intellectuelle et critique que celles de nos amis LGBT.

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Le manichéen Faustus voulait prouver que le Christ n’était pas fils de David parce qu’il n’avait pas été conçu par Joseph, qui est le dernier terme de la généalogie selon S. Matthieu. En bref, qu’il n’y avait pas de filiation directe à cause de ce mode de conception surnaturel. S. Augustin lui répond ainsi:

 » Puisque le même évangéliste nous dit que l’époux de Marie était Joseph, que la mère du Christ était vierge, et que le Christ est de la descendance de David, que reste-t-il à croire, sinon que Marie n’était pas étrangère à la parenté de David; qu’elle n’est pas appelée en vain l’épouse de Joseph, à cause de l’union de leurs âmes, bien qu’il n’ait pas eu avec elle de rapports charnels; et que si la série des générations est poussée jusqu’à Joseph, c’est par considération pour la dignité du mari. Ainsi donc, nous croyons que Marie aussi était de la parenté de David, parce que nous croyons les Écritures qui nous disent l’un et l’autre: et que le Christ descend de David selon la chair, et que Marie est sa mère sans qu’elle eût de commerce avec son époux, mais en demeurant vierge. »

Le fait que Dieu se soit incarné par une femme prouve la réalité de l’Incarnation, Dieu et homme. Aussi S. Ambroise dit-il :

 » Tu trouveras dans le Christ beaucoup de choses conformes à la nature, et beaucoup de choses qui la dépassent. Il était conforme à la condition naturelle qu’il fût dans le sein d’une femme. Mais il était au-dessus de cette condition qu’une vierge conçoive, qu’une vierge enfante. Afin que tu croies qu’il était Dieu, lui qui transformait la nature ; et qu’il était homme, lui qui naîtrait d’un être humain selon la nature. « 

Et dans la même ligne, S. Augustin:

 » Si Dieu tout-puissant avait créé un homme je ne sais comment, mais non à partir d’un sein maternel, et qu’il l’eût présenté subitement à nos regards, n’aurait-il pas fortifié le sentiment d’une illusion ? On aurait cru qu’il n’avait aucunement assumé un homme réel. Et lui, qui produit tout de façon admirable, il aurait détruit l’oeuvre de sa miséricorde ? Au contraire, médiateur entre Dieu et l’homme, réunissant dans l’unité de sa personne l’une et l’autre nature, il a voulu surélever l’habituel par l’insolite, et atténuer l’insolite par l’habituel.  »

Dieu se serait-il par là « enfermé » dans le sein d’une femme » ? S. Augustin répond, contre cette idée de Faustus :

 » La foi catholique croit que le Christ Fils de Dieu est né, selon la chair, d’une vierge ; mais elle n’entend aucunement l’enfermer dans le sein d’une femme comme s’il n’était pas ailleurs, comme s’il avait abandonné le gouvernement du ciel et de la terre, comme s’il s’était éloigné du Père. Mais c’est vous, manichéens, qui ne pouvez aucunement comprendre ces mystères, avec un coeur incapable de dépasser les images corporelles. « 

Et comme il dit ailleurs:

 » Ces hommes ont un esprit incapable de se représenter autre chose que des corps, dont aucun ne peut être tout entier partout, puisqu’il doit se trouver différemment, dans ses parties innombrables, en divers endroits. La nature de l’âme est bien différente de celle des corps. Et combien plus encore la nature de Dieu, créateur de l’âme et du corps ! Lui, il peut être tout entier partout sans qu’un lieu le contienne; il peut venir dans un endroit sans s’éloigner de celui où il était; il sait qu’il peut s’en aller d’un lieu sans quitter celui où il était venu. « 


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