Magazine Cuisine
La Compagnie de Bretagne - 75 006 Paris
Publié le 16 décembre 2012 par L'Instant RestoDu Wagner sauce Bretonne !
La « légende » propagerait qu'en ce lieu, et plus précisément dans les caves datant du XIIIe siècle, les « révolutionnaires » avaient été si « inspirés » qu'ils y auraient lancés leur fameuse devise : « Liberté, Égalité, Fraternité » … Le couvent des Cordeliers, l'une des plus anciennes implantations monastiques du Paris Médiéval, voyait Georges Jacques Danton y fonder, dans la chapelle, le fameux club éponyme ! La colère d'un peuple « manipulé », des « meneurs » disséminés dans le quartier, et puis, le verbe « haut et ordurier » incantatoire de l'horreur et les références sanguinaires du boucher Louis Legendre, feront le reste ! De l'édifice d'origine, seul le réfectoire aujourd'hui (restauré) s'imposera durant plus de deux siècles ! Depuis Juillet 2011, Stéphane, le « rejeton » de Pierre-Yves Rochon, l'architecte d'intérieur, connu et reconnu pour ses « superbes » réalisations, les suites du Georges V, le bar du Bristol, le Shangri-La, et les ateliers de Joël Robuchon, en Breton d'origine qui se respecte, aura décidé de donner à « sa » région une véritable « ambassade culinaire », une vraie, très éloignée des stéréotypes habituels ! Sur quatre niveaux, des fameuses caves où l'on aura eu l'idée d'exposer quelques 19 crus de cidres presque méconnus (issus de petits producteurs sélectionnés par Stéphane lui-même) au rez-de-chaussée et ses cuisines « révélées », du premier niveau, ses coins « salons » individualisés, sa véranda, ses maquettes de voiliers, sa desserte chromée, au 4e, sa cuisine pour le « côté sucré de la force », la Bretagne s'imposera ! Sur un air de « Be and you » (Biniou en Breton), la carte d'automne élaborée par Frédéric Lafleur, le manager, et Olivier Auffray, le chef « élevé » au « lait » de la famille Rochon, prendra des allures festives, communicatives oserais-je même préciser, de quoi vous faire envisager tout autrement la Bretagne gustative ! Les six huîtres Prat-ar-Coum d'Alain Madec, la galette saucisse grillée (sur feu de bois) compotée d'oignons de Roscoff (AOC) en acidulée, et le boudin noir, chutney de figues, pommes flambées à la Fine Bretagne, formeront le « fer de lance » d'une offensive (hyper) bien orchestrée, du Wagner … sauce Bretonne ! Pour le demi-homard grillé au beurre salé citron, et poivre de Sri Lanka, petites pommes de terre à la ciboulette, le travers de porc braisé au miel de châtaignier, purée maison au beurre de baratte, et l'onglet de bœuf, jaune d'œuf infusé au Whisky Eddu, crème de potiron, champignons et pommes de terre rattes, ils nous laisseront pantois d'admiration, une mission menée de main de maître. Côté Ar « c'hrompouezh », les crêpes version « réduit » Breton, la caramel beurre salé de Guérande, la crème de Pralin de « grain de vanille », la pomme façon Tatin, crème double fouettée à la vanille de Madagascar, la poire Mont-Blanc « Compagnie de Bretagne », et glace miel-nougat, dévoileront un savoir-faire au-delà de l'imaginaire, du « grand Art » crêpier, et, surtout, pas un mot d'objection votre honneur ! Les galettes de 3,50 à 14 €. Les saisonnières de 11 à 14 €. Homard et huîtres de Bretagne de 18 à 32 €. Plats de 19,50 à 25,50 €. Les crêpes de 4,50 à 10 €. Pâtisseries 8 €. Cartes des cidres de 5 à 24 €.Ouvert tout les jours.
La Compagnie de Bretagne9, rue de l'École de Médecine75 006 Paris Réservation conseillée au 01 43 29 39 00www.compagnie-de-bretagne.comNote : 14/20