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Je n'avais lu ni Virgin Suicide, ni Middlesex, de l'écrivain-culte Jeffery Eugenides, ce qui ne m'a pas empêchée de plonger avec délectation dans son troisième opus Le roman du mariage (Editions de l'Olivier). Années 80, Université de Brown. Dans une atmospère de grande liberté, faite de folles soirées très arrosées et de cours suivis avec plus ou moins de passion. Madeleine, étudiante en littérature, lectrice assidue des romans de Jane Austen, se lie d'amité avec Mitchell et Leonard. Très vite Madelaine tombe amoureuse de Leonard, tandis que Mitchell, lui n'a d'yeux que pour elle. C'est ce chassé-croisé amoureux avec toute la palette des sentiments qui l'accompagnent qui forme la trame du roman. Mais il y a bien plus que cela: Leonard souffre de maniaco-dépression et on le suit dans les affres de sa maladies, tandis que Mitchell, pour oublier Madeleine, part en Inde, travailler comme bénévole auprès de Mère Teresa. Tous trois vont devoir faire les choix qui auront un impact décisif sur leur vie.Ce gros pavé de plus de 500 pages se lit avec facilité, tant la langue en est fluide. L'atmosphère de l'Université est si bien rendue qu'elle m'a fait penser à mes propres études. Quant à la maladie de Leonard, comment ne pas être sensible aux souffrances par lesquelles passent ce étudiant brillant? Jeffrey Eugenides parvient à nous fait sourire mais aussi ressentir et n'est-ce pas le plus important dans un roman?