Adam LANZA, âgé de 20 ans, a ôté la vie à ses parents, à une vingtaine d’enfants, très jeunes, et à plusieurs adultes. Ce véritable massacre, durement imaginable, pose de nombreuses questions qui resteront immanquablement sans réelle réponse, au moins sans réponses satisfaisantes.
Que faire pour que tels agissements sans nom ne se reproduisent pas ?
De nombreuses voix s’élèvent déjà pour accuser la permissivité en vigueur aux Etats-Unis en matière de vente d’armes ; d’autres évoquent la psychologie du tueur, son éducation, le milieu dans lequel il vivait, etc….
En fait, un tel acte est susceptible de se renouveler, n’importe où et n’importe quand.
La législation sur les armes n’est pas aussi laxiste en Norvège, et pourtant ce pays a connu également un massacre indicible il y a un an et demi. Et d’autres massacres, de moindre ampleur, certes, se sont déjà produits dans le passé dans d’autres pays.
Renforcer les contrôles lors de la vente d’armes n’aura d’effet que parce que moins d’armes circuleront, mais n’empêchera jamais un fou de se procurer une arme. Tant qu’il sera admis que des particuliers puissent détenir des armes et des munitions, nous ne serons pas à l’abri de telles tragédies. Il y aura toujours des déséquilibrés pour en trouver une, de façon légale ou illégale, pour accomplir ce genre de forfaits.
La seule solution vraie pour empêcher que ne se renouvellent de tels déchainements de violence est l’action sur les individus. Et, malheureusement, nos civilisations ne peuvent se targuer de prendre en charge correctement tous leurs enfants.
La violence est présente partout : dans les familles, dans les écoles, dans la rue.
La compétition économique, les difficultés auxquelles sont confrontées nombre de personnes qui sont exploitées par d’autres individus, qui sont malmenés par des entreprises qui, au bout d’un moment, pour que des actionnaires s’enrichissent encore davantage, sont « remerciées » et envoyées dans le besoin et la misère.
Alors, malheureusement, en ce jour triste et gris, nous ne pouvons que penser très fort aux parents de ces enfants, aux familles de toutes ces victimes innocentes et, demain, après-demain, toujours, parler d’eux, évoquer leur souvenir, car tant qu’on pensera à eux et qu’on en parlera, ils ne seront pas tout-à-fait morts.
Qu’ils reposent en paix.