Ce matin, le soleil est bien caché, il va falloir composer avec les gouttes de pluie par intermittence
Mais comme toujours, les nuages ajoutent un charme certain aux paysages:
La première expédition de la journée va nous conduire à la chute d’eau de Bomod-ok, on l’aperçoit à peine au fond de la vallée, dans le renfoncement au dessus du village ci dessous…
Pour cause de terrain glissant et de nombreuses marches, on nous a déconseillé d’emmener Alexis. Personnellement je suis assez convaincue qu’il marche plus vite que notre guide du jour mais bon…
Nous descendons donc dans la vallée et arrivons vers le village de Pidlisan…
On est un peu loin de tout ici, et voici le supermarché local
Ces cochons sont dans un enclos en plein milieu du village. La guide nous indique que ceux-ci faisaient office de toilettes ‘vertes’ il y a encore peu de temps
Quant à cette voiture, elle a été recyclée grâce à son moteur: elle mécanise la tyrolienne qui achemine les diverses marchandises entre le bas de la vallée et le village.
En descendant encore, on sort du village et on pénètre dans les rizières:
Un grenier à riz est aussi utilisé pour stocker les cercueils. On les fabrique quand quelqu’un tombe malade et risque de mourir…
Dans cette parcelle, des patates douces sont plantées entre deux saisons de riz:
Nous voici enfin à la chute d’eau. Les enfants sont motivés pour se baigner, nous moins!
La chute n’a rien d’exceptionnelle mais la balade est agréable.
Nous faisons demi-tour et empruntons au départ le même sentier.
Petit écart sur ce pont plus que branlant…
Puis nous remontons vers Pidlisan. Le village a une particularité qui mérite d’être citée: il doit son implantation à sa petite mine d’or! En préparant ce billet j’ai d’ailleurs découvert une anecdote que notre guide s’est bien gardée de partager: une partie du site a été verbalisée et condamnée à fermer en juillet dernier en raison de ses rejets polluants dans la rivière – celle utilisée pour irriguer de nombreuses rizières… Les habitants d’un village en aval ont enquêté et remonté la rivière pour identifier l’origine de la pollution dans les tuyaux d’une maison, celle de l’un des mineurs.
Au dessus du village, nous bifurquons sur la droite pour passer par un autre village, nous empruntons cette fois les petits murets comme près de chez Victor.
Cet autre village marque la fin de cette première balade. L’église porte le nom de Notre Dame de Lourdes, pas très dépaysant!
Prochaine étape, la vallée des échos: les parents admirent la vue et les enfants testent le nom
On enchaine ensuite sur le site le plus connu de Sagada. Pour y arriver, il nous faut traverser un cimetière ‘classique’ (certains tombes sont quand même munies de fenêtres, pas si classiques donc!)…
… puis on descend sur un chemin boueux et glissant. Au loin, on aperçoit des cercueils accrochés/nichés dans une grotte en hauteur:
Mais le clou de la balade, ce sont ces cercueils-là:
Cette falaise est utilisée dans tous les guides présentant Sagada, ce qui permet d’ailleurs de voir que la tradition perdure car les deux derniers en bas à droite ne sont sur aucune carte postale, aucun livre… Ce sont donc de nouveaux ‘résidents’!
Il est intéressant de voir qu’il y a des croix, ce qui montre bien que cette pratique peut coexister avec la religion catholique. On voit également que deux chaises funéraires sont restées accrochées. Elles sont utilisées pour donner une forme compacte aux corps des défunts et pour faciliter la portée du corps vers les cercueils.
Nous avons profité de la fin de journée pluvieuse pour tester les foot massages de Sagada. Pas de quoi concurrencer ceux de Hong Kong (à part pour les tarifs!) mais une activité adaptée à la météo!
Le résumé de la journée: