...ma petite cousine, 14 ans, qui pleurait toutes les larmes de son corps parce qu'on lui avait volé son sac dans la journée à l'école.
Elle pleurait parce qu'elle avait perdu son sac (ce qui est à peu près normal).
Elle pleurait parce qu'elle avait été grondée par ses parents (ce qui peut être discutable, ça dépend).
Mais on dira que "c'est pas bien de se faire voler son sac", n'est ce pas?
La voyant pleurer, je me pose près d'elle, lui prend les bras (j'ai toujours beaucoup aimé cette petite depuis qu'elle est bébé) et je lui dis que ce n'est pas grave. Ce n'est qu'un sac après tout! non? Je lui demande si elle en veut un neuf et je suis surpris de l'entendre répondre "non".
La raison? "Elle ne mérite pas un nouveau sac".Pourquoi? "Parce qu'elle a perdu son sac".
A ce moment, je me rends compte de cette chose que nous faisons sans arrêt. Tous. Enfants, jeunes ou adultes. Nous passons plus de temps à nous blâmer pour des erreurs qu'à en tirer les leçons.
L'erreur est ponctuelle. Sa leçon est éternelle.Idem pour les pertes, beaucoup trop de personnes s'apitoient sur ce qui est perdu. Quand nous perdons quelqu'un ou qu'une autre personne sort de notre vie, nous nous lamentons passant parfois à côté de l'essentiel. Une perte est une place faite pour qu'une chose meilleure entre dans nos vies. En gros, une erreur comme une perte préparent au meilleur.
Alors ce que j'ai dit à ma petite Grâce?
UN. Aujourd'hui, elle sait qu'elle doit emporter le strict minimum en classe pour ne pas que son sac soit trop lourd. Et si son sac est facile à porter, elle ne le laissera plus en classe au moment d'aller déjeuner: la leçon.DEUX. Pour l'heure, nous ne parlons que de sac. Il n'est pas question de mérite. Un sac est perdu, un sac est remplacé... par un plus beau. Elle le choisit, son cousin l'achète: le meilleur est toujours à venir