29 janvier
LeParisien.fr
Beaucoup de chômeurs en ont déjà fait l'expérience. Pôle emploi convoque le demandeur d'emploi, ce dernier ne se rend pas au rendez-vous et retrouve quelques jours plus tard dans sa boîte aux lettres une notification de radiation. Ce motif, qui constitue 15% des exclusions, est «exagéré» et devrait être supprimé, souhaite Jean-Louis Walter, médiateur de Pôle emploi, dans un rapport qui sera présenté fin février en conseil d'administration.
Attribuer de façon systématique une radiation lors d'une absence « est
exagéré, particulièrement au regard de certains motifs ponctuels et involontaires : retard de train, retard de 10 minutes au rendez-vous, erreur de calendrier, etc », écrit-t-il. A la place,
Jean-Louis Walter préconise de créer un dispositif de graduation ou de sursis.
Car pour le médiateur, « radier est une décision grave » qui équivaut
pour le demandeur d'emploi à « vivre deux mois sans revenus ». Il s'agit là d'une épreuve que même un salarié socialement inséré ne saurait surmonter sans dommages » estime-t-il en
préambule. D'ailleurs « pour contourner cette sévérité, de nombreux conseillers et directeurs d'agences font preuve de bienveillance », explique-t-il, « une pratique évidemment
louable, mais qui a aussi ses inconvénients » notamment de voir « le sort du demandeur d'emploi lié à la personnalité du décideur ».
Par ailleurs, dans ce rapport, Jean-Louis Walter demande aussi « la
généralisation de l'interdiction des radiations pour absence à un entretien téléphonique » et une « amélioration de l'information » sur la dématérialisation des courriers, les
associations dénonçant un nombre croissant de radiations dues à des mails non reçus.