Assise dans la salle d’attente, je regarde la pancarte juste en avant de moi: Immunologie & Allergie. Sans aucun doute, je suis à la bonne place. Je suis un peu maraboue. Je déteste aller chez le médecin. Il est seulement 8h, mais la salle est déjà plus que pleine. Je regarde tout le monde en essayant de deviner pourquoi ils sont ici, mais comme je suis la première à passer, le médecin interrompt rapidement ma séance de psychanalyse.
Dans le bureau du médecin, sur ma petite chaise, c’est à mon tour de subir sa psychanalyse médicale. Il me pose plein de questions et me demande mes symptômes…A un certain moment, je me suis mise à penser à mes clients en me disant: «Mais, je dois donc ben être tannante avec mes questions!» Parce que moi, je déteste répondre à 1000 questions…et puis, je trouve hyper complexe de décrire des symptômes physiques alors, je n’imagine pas comment cela peut être difficile de décrire son état mental…Bref, après mes élans psychoéducatifs et après avoir fait l’inventaire complet de toutes mes bibittes physiques, le médecin commence à me faire des tests. Il ne parle pas, ne m’explique pas, mais fait sa job. Un peu trop confiante envers moi-même ou vraiment trop peu envers les méthodes du médecin, je suis certaine que les tests ne donneront pas grand chose (Je vous confirme que ça donné des bleus par exemple). Le médecin sort alors, une feuille et toujours sans m’expliquer coche tout plein de cases. BINGO, je dois aller passer des prises de sang en immunologie. Mot que je déteste donc ben. Ce n’est pas un secret pour personne que mon système immunitaire est en vacances 12 mois par année, mais c’est tout de même un peu stressant d’aller vérifier ce qui se passe. On va vérifier les immunoglobulines qu’il dit…ouais, mot que je n’aime pas non plus.
Après tous ces tests, le médecin me rencontre et me propose un nouveau traitement réservé seulement à certains cas particuliers. Cas particuliers? «Oui oui, ceux qui ont une problématique plus complexe». Je n’ai jamais aimé être comme tout le monde, mais je vous confirme que parfois, ça me ferait bien plaisir de rentrer dans le moule! D’avoir un petit mal de tête de temps en temps, de vider 1 ou 2 boîtes de kleenex par année ou d’avoir envie d’alerter les Forces Canadiennes quand j’ai mal au coeur. Le médecin me fait déplacer à sa clinique privée, me fait rencontrer l’équipe qui s’occupe du traitement et on m’explique tout ce que cela impliquera. Des belles injections aux deux semaines pour essayer de bloquer une substance dans mon sang.
J’ai toujours dit que ma santé n’était quand même pas si mal (Ça m’arrive quand même d’être positive
). Il y a tellement de gens qui sont pires que moi, qu’honnêtement, je me console en me disant que moi aussi ça pourrait être bien pire (et pis, je le pense vraiment). Mais, aujourd’hui, c’est un drôle de sentiment de se faire dire que « oui » on a raison d’être tanné parce qu’on est malade pour vrai. Et encore plus spécial quand le médecin voit ta situation d’une façon plus sérieuse que la tienne. Hey bien, ce sera probablement un nouveau départ d’ici peu.Pour le mieux et pour ma santé!