L'année 2012 fut tellement fertile sur le plan musical qu'il nous aura fallu un bon mois pour sélectionner les huit meilleurs albums néo-zélandais de l'année 2012. Une sélection réalisée à partir des dizaines d'albums publiés tout au long de l'année. Les choix de Canal Kiwi n'engagent naturellement que son équipe, mais entre vous et nous, chacun devrait trouver son bonheur dans cette liste assez éclectique.
Musiques du monde
Pour son second enregistrement studio, Maisey Rika a choisi de chanter uniquement en maori. Cela lui réussit plutôt bien. Dans l'histoire des charts néo-zélandais, c'est le second plus gros succès jamais enregistré pour un album en maori, après le disque légendaire de Kiri Te Kanawa ("Maori songs"), sorti en 1999. Un must pour tous les amateurs de musiques du Pacifique sud.
Ariana Tikao - From dust to light
Il y a un peu de Mari Boine dans ce superbe album bilingue (anglais et maori) d'Ariana Tikao, sorti en novembre 2012. Un disque envoûtant, comme les travaux antérieurs de la compositrice maorie, qui offre une grande variété d'arrangements au croisement du jazz, de la pop et des musiques du monde. On devine, chez Ariana Tikao, un certain goût pour l'exploration, voire l'expérimentation, même si son oeuvre repose toujours sur la tradition ancestrale. Un album qu'il faut laisser infuser pour en goûter toutes les saveurs.
Huia Hamon - Huia's Waiata
Huia Hamon est une fée. Depuis le studio Kog, qu'elle gère avec son mari, elle contribue, depuis des années, à l'essor de la musique électronique en Nouvelle-Zélande. Nombre de grands succès internationaux (à l'instar des Shapeshifter) sont passés par son studio. A l'origine des compilations maories "Tatou tatou e" qui remportent, année après année, d'importants prix nationaux, Huia est aussi chanteuse et compositrice. Elle rêvait d'un album en maori : elle l'a fait, et le résultat est plutôt agréable. Parfois dansant, parfois contemplatif.
Scène folk
Ce troisième opus du groupe originaire de Christchurch est en réalité un double album. Et quel album ! Il regorge de pépites folk et de refrains entêtants, à l'image du somptueux "State houses by the river".
Ce troisième album de Flip Grater (elle aussi originaire de l'île du Sud) publié en 2010 en Nouvelle-Zélande, n'est sorti en France qu'en septembre 2012, chez Vicious Circle. Bien que la folkeuse néo-zélandaise ait déjà tracé son sillon aux antipodes, on peut s'étonner qu'elle soit encore si peu connue en Europe. Partageant sa vie entre Paris et son pays d'origine, elle termine en ce moment-même une imposante tournée en Nouvelle-Zélande. Son quatrième album, enregistré l'été dernier à Paris, est attendu dans l'année, au même titre qu'un livre d'impressions sur la vie d'une Néo-Zélandaise à Paris. Flip Grater sera en concert à Cast, près de Châteaulin en Bretagne (Vaches Folks), le 30 mars. Un rendez-vous à ne pas manquer.
Après le mini-album "Soldiers" et la sortie de l'excellent album "Newfoundland", la vie de la formation Great North n'aura pas été un long fleuve tranquille, c'est le moins que l'on puisse dire. Leur guitariste a rejoint un groupe pop en pleine ascension, et leur batteur s'est blessé sur un récif coralien en Australie. Il ne restait donc plus que Hayden Donnell et sa bassiste, Rachel. Un peu esseulés, il ne manquait plus qu'ils convolent en justes noces, ce qu'ils ont d'ailleurs fait. Réduit à l'état de duo, le groupe a fait fi de tous les artifices : le résultat est un album résolument folk, aux mélodies épurées qui flirtent avec la country. Etonnant.
Five Mile Town n'est encore qu'un jeune combo folk dont la moyenne d'âge dépasse à peine les 17 ans, mais vous pouvez d'ores et déjà retenir les noms de Levi Heeringa, Adam Quigley, Louis McDonald et Ryan Wilson. A en juger par le succès renversant du premier mini-album et de la rapidité avec laquelle les choses se bousculent pour le groupe, il y a fort à parier que Five Mile Town ira loin. Un véritable album, enregistré les mois derniers dans les studios Roundhead de Neil Finn à Auckland, est annoncé pour le mois d'avril. Le groupe enchaîne depuis plusieurs mois les concerts à guichets fermés, y compris jusqu'en Australie. Il est encore temps de se procurer, avant qu'il ne devienne introuvable, ce premier EP absolument lumineux.
Scène rock
Avec sa voix légèrement éraillée, Greg Fleming fait immanquablement penser à Bruce Springsteen ou John Mellencamp et, côté français, à un certain Capdevielle. Ses chansons se déroulent comme de véritables petits scenarii au parfum de film noir. Une ambiance légèrement surannée, oscillant entre blues et rock. Du bon boulot.
Il est possible de commander l'ensemble de ces disques ou de les télécharger sur le site néo-zélandais Amplifier (1,73 € le titre)
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble