Une virée très poétique à Valparaiso + une pause très gourmande à Santiago + un bout de chemin très dépaysant en Patagonie (Torres Del Paine) = une équation chilienne
C'était là-bas, tout là-bas, très loin, tout au sud. Valparaiso, rien que le nom déjà, laissait songeur. Pablo Neruda y avait établi ses quartiers. Entre deux siestes et trois pisco sour, il rêvait probablementen regardant la mer et écrivait sûrement un peu aussi. Sorte de Dolce Vita version Amérique du Sud. Un léger arrière-goût d'Europe du Sud: d'Espagne possiblement, de Lisbonne peut-être aussi. Un arrière-goût indéfinissable finalement. Il faut y aller pour saisir entièrement. Saisir et sentir cette douce indolence. Se laisser charmer par le côté suranné de ces ascenseurs-trams le long des rues très escarpées (San Francisco est tout petit petit par comparaison). Les arpenter et découvrir les cours intérieures à l'architecture surprenante. Et se laisser porter par ses rêves, là, en regardant la mer de la terrasse du petit jardin de la maison de Pablo Néruda. Voilà Valparaiso. Retour en ville, Santiago, Royaume des chiens fatigués, souvenirs de 25 décembre. Souvenirs d'une ville déserte, abandonnée à elle-même et à ses rares touristes. Le chien dormant est clairement une curiosité locale, à croire que le chien chilien est toujours très fatigué ou simplement très déprimé. Ils sont légions. Ils apportent très certainement cette espèce d'ambiance nonchalante des chaudes journées. Rares touristes et chiens dormants donc furent les compagnons de cette journée. La suite, parce qu'il y en a une: s'il y eut El Bulli en Espagne, monoeilnewyork a découvert Borago à Santiago. Amoureux d'expériences culinaires variées et surprenantes, esthètes dans l'âme, c'est pour vous. Borago c'est beau - dans une sobriété sophistiquée - et c'est So unique pour le palais. Du jamais vu, du jamais goûté. En deux mots: Go Borago ! Plus au sud, tellement plus au sud. Avion oblige. Torres Del Paine. Paradis sur terre s'il en existe. Territoire des guanacos (cousins des lamas), des moutons, des nandous (sorte de petite autruche) et des condors qui surveillent que tout va bien... A perte de vue des paysages de douces pentes ou de plaines. Dans le fond, des vues de montagne aux pics enneigés. Le marcheur est roi. La pampa est la sienne. Adieu internet et civilisation... Lenteur de la marche. Marche et marche encore. Et c'est tout. C'est sublime. On se croit au bout du monde et on y est. Ushuaia n'est plus très loin. C'est venteux aussi, bol d'oxygène obligatoire. La vie est donc rythmée par ces marches, unique occupation de ces journées. Journées par ailleurs interminables où le soleil n'est couché qu'à 23h. Pour faire court: un vrai plein d'oxygène, de lumière et de sérénité tout naturellement. http://www.borago http://www.torresdelpaine
ps: pour les détails et les descriptions plus touristiques sur le Chili, monoeilnewyork est convaincu que les guides de voyage font très bien leur boulot... Retour à New York en douceur dans le prochain post.